La Congolaise des hydrocarbures, (COHYDRO), compte écouler plus de 20 millions de litres de carburant, tous produits confondus, cette année. Le produit de la vente des carburants est évalué à plus de 33 millions de dollars, suivant la structure des prix des carburants terrestres et d’aviation ainsi que le différentiel géographique rendu public en novembre 2013. C’est ce qui ressort des prévisions budgétaires de l’entreprise élaborées pour l’exerce 2014. Le document parvenu à Business et Finances indique que les revenus attendus de ventes des lubrifiants s’élèvent à 330.904 dollars pour un volume de 42,00 m3. Quant aux revenus de transport des produits pétroliers, qui seront générés par l’exploitation de la flotte fluviale durant la même période, ils sont estimés à 6,9 millions de dollars pour un volume total de 63.000 m3 de produits pétroliers à transporter vers l’intérieur du pays et Brazzaville, la capitale voisine. D’autres recettes attendues proviendront des revenus locatifs des wagons-citernes loués par Sep-Congo pour le transport des produits pétroliers au Katanga, au Maniema et dans les deux provinces du Kasaï, les revenus locatifs des immeubles, les revenus issus du centre médical de l’entreprise, la subvention de formation, les produits et ventes divers (droits de jouissance, de passage des produits dans les installations de Sep-Congo, ajustements de stocks de fin d’année etc.).
Dans le secteur de l’explo-production, les prévisions des dividendes de l’exercice 2014 résultant de la participation de la COHYDRO dans l’actionnariat de Lirex sont estimées à 7,9 millions de dollars. D’autre part, les charges d’exploitation (stocks vendus, matières et fournitures consommées, charges du personnel, impôts et taxes, intérêts bancaires etc), s’élèvent à 49 millions de dollars .
Le rapprochement des produits et des charges dégage un résultat net d’exploitation prévisionnel bénéficiaire de 576.449 dollars.
Investissements programmés
Pour l’exercice 2014, les investissements programmés par la COHYDRO visent le renforcement de l’activité de distribution des produits pétroliers, la stabilisation des activités de la flotte fluviale ainsi que le développement des activités d’exploration et de production des hydrocarbures. Pour ce faire, l’entreprise se propose d’achever les travaux de construction des stations-service commencés en 2011 (Gemena et Kananga), de maintenir la capacité de la flotte fluviale en appui au développement des activités de distribution, de réaliser les projets de pré-exploration, etc. L’acquisition des blocs pétroliers constitue par ailleurs un objectif permanent pour la société.
C’est dans ce cadre qu’on rappelle que la COHYDRO a pris une part active dans l’exploration-production, aux travaux des blocs acquis en association avec ses différents partenaires, notamment Surestream (bloc Yema Matamba Makanzi dans le bassin côtier), Eni Congo dans le bloc Ndunda (bassin côtier), Soco DRC dans les blocs Nganzi (bassin côtier) et bloc V dans le Graben Albertine…
En ce qui concerne la production pétrolière, l’activité de l’opérateur Perenco-Rep indique une production allouée de 1.027.750,3358 barils pour une production fiscalisée de 1.151.747,00 barils pour la période de janvier à septembre 2013. La production exportée a atteint 1.120.000,00 de barils pour la même période.
Durant les neuf premiers mois de l’exercice 2013, la COHYDRO a connu une période de vaches maigres dans le réseau de distribution de produits pétroliers. Faute d’importation de quantités importantes de produits, l’entreprise a vendu un volume de 1.554.537 m3 sur 23.125,4175 m3 prévus, soit 6,72 % de taux de réalisation.
Des atouts majeurs
Un cadre de l’entreprise a affirmé à Business et Finances que la COHYDRO Sarl détient à son actif des atouts majeurs susceptibles de garantir le développement de ses activités. En effet, l’entreprise possède une expérience avérée dans les opérations d’exploration et de production des hydrocarbures. Ses agents formés en géologie, géophysique et dans des disciplines connexes constituent également un atout considérable, sans oublier ses parts de production de pétrole brut et des réserves dans les concessions d’exploitation on shore dans l’association Perenco-Rep-Lirex. Elle peut également compter sur l’existence d’un réseau de distribution comprenant 18 stations, dont 2 en construction, et 4 dépôts dont 2 dépôts-relais et 2 dépôts-terrestres répartis dans 9 des 11 provinces du pays.
La COHYDRO possède d’autre part une flotte fluviale de grande capacité composée de 3 pousseurs d’une puissance de 1.200 CV chacun et de 11 barges-citernes d’une capacité totale de 12.000 m3, 27 wagons-citernes. Elle détient des parts d’intérêt et des participations dans les sociétés pétrolières d’exploration, de production, de distribution et de services dont un droit de passage dans les installations pétrolières de Sep-Congo pour la mise en place des produits à travers le pays.
Il n’a pas manqué de souligner également les faiblesses de la société parmi lesquelles les difficultés persistantes de trésorerie, l’insuffisance du fonds de roulement, les dettes vis-à-vis des régies financières, l’insuffisance des ressources pour financer les investissements pétroliers importants, la gestion hasardeuse des différents responsables qui ont géré l’entreprise par le passé. Au cours des trois derniers trimestres de 2013, aucune importation de produits pétroliers n’a été enregistrée malgré la commande de 12.723 TM des produits pétroliers placée auprès d’un fournisseur sud-africain, Labholana Trading Investment. LTI a proprement disparu dans la nature, sans honorer ses engagements.