La première édition de la Semaine française de Kinshasa organisée par la Chambre de commerce et d’industrie franco-congolaise s’est tenue du 26 au 31 mai dans la capitale congolaise. But poursuivi : attirer des capitaux français.
La manifestation s’est ouverte en présence du Premier ministre Augustin Matata Ponyo qui a profité de l’occasion pour exhorter le patronat français à investir en RDC. Il a invité les investisseurs français à profiter de l’environnement économique actuellement favorable que connaît aujourd’hui le pays afin d’accompagner le gouvernement congolais dans l’essor économique. Avec une croissance économique de 8,5 % en 2013 et qui devrait s’accélérer pour atteindre 8,7 % cette année, la RDC est ouverte aux potentiels investisseurs, a estimé Matata Ponyo affirmant que la France a toute sa place. D’autant que le pays présente de nombreux atouts en termes d’opportunités d’investissements, dont entre autres, les ressources naturelles « aussi immenses que diverses » et l’importante superficie des terres arables.
La France a toute sa place
Pour les organisateurs, la première édition de la Semaine économique et culturelle française de Kinshasa avait pour objectif de montrer l’engagement de la France, de ses entreprises, de ses acteurs, ainsi que de tous les autres décideurs, aux côtés de la RDC pour participer à son développement. Il s’agissait de la promotion de l’offre française adapté aux besoins de la RDC pour la mise en valeur de ses ressources naturelles, de son potentiel agricole et agropastoral, de ses infrastructures de transports et de télécommunications, énergétiques et commerciales, de sa culture et des médias. Plusieurs conférences sur des sujets économiques et d’actualité ayant trait aussi bien à l’énergie qu’à la responsabilité sociale des entreprises ont été données. le tout a tourné autour des mines, de l’énergie, des hydrocarbures, du commerce et de la distribution, sans oublier la communication (médias), un secteur dynamique en plein développement. Come l’a indiqué Matata Ponyo, il y a néanmoins quelques difficultés et contraintes auxquelles le pays reste assujetti et qui malheureusement entravent la bonne marche des affaires. Il s’agit notamment de « l’absence d’un secteur bancaire adéquat, du manque de capacités dans de nombreux secteurs, de l’insuffisance des infrastructures de transport », sans oublier « une fiscalité complexe mais en pleine rationalisation ».
Moment fort de cette semaine, la pose de la première pierre pour la construction de deux bâtiments devant abriter les salles de classe et un immeuble résidentiel au lycée René Descartes de Kinshasa, fleuron de l’enseignement du programme français en RDC.
L’ambassadeur de France en RDC, Luc Hallade, a souligné les actions que son gouvernement prend en charge pour soutenir l’éducation en RDC, notamment la recherche de l’équilibre entre garçons et filles dans la scolarisation, la formation permanente des enseignants, la mise sur pied et l’exécution d’un programme ambitieux de construction de 1 000 écoles, etc.
Retour aux bons sentiments
Cette collaboration entre les deux pays s’est matérialisée dans le secteur de l’éducation depuis quelques mois, par la signature d’un protocole de collaboration entre le lycée Descartes et cinq écoles de la capitale qui sera exécuté dès le mois de septembre prochain.
Le lycée René compte un effectif de 839 élèves pour l’année scolaire 2013-2014, dont 39 % de Français. « Mes compatriotes sont de moins en moins frileux de demeurer à Kinshasa », avant de signaler que « cet événement marque aujourd’hui un message d’espoir des Français en RDC, car cette pierre représente un investissement de 10 millions de dollars. »
Après quelques mois de flottement, la France et la RDC sont revenus aux bons sentiments. Il faut rappeler que la RDC qui, avec ses immenses potentialités, constitue un marché de près 70 millions d’habitants en 2014 (150 millions en 2050), ne peut laisser indifférent pendant longtemps. La récente visite du président Kabila en France au cours de laquelle la nécessité de relancer le partenariat économique entre la France et la RDC a été réaffirmée, a ramené tout le monde à la réalité.