Comme avec le Togo et le Mali, ce technicien est limogé de son poste de sélectionneur de l’équipe nationale du Nigeria suite aux mauvais résultats réalisés par les Super Eagles aux éliminatoires pour la Coupe d’Afrique des Nations 2015.
Stephen Keshi est pourtant parvenu à hisser les Super Eagles au sommet du football africain en Afrique du Sud, en 2013. Il a également conduit cette équipe en huitièmes de finale de la dernière Coupe du monde, au Brésil, où elle a été éliminée par la France (2-0). Mais la Fédération nigériane de football (NFF) ne veut plus de lui, après une série de mauvais résultats (cinq défaites, cinq matchs nuls et une seule victoire lors des onze dernières rencontres de l’équipe nationale). Le 16 octobre, après une réunion d’urgence, la NFF a décidé de limoger celui qui a dirigé avec succès, pendant trois années, les Super Eagles. Il est remplacé par l’ancien entraîneur Shuaibu Amodu, qui assurerait l’intérim avant qu’un nouveau sélectionneur étranger ne soit nommé. Aussi curieux que cela pourrait paraître, cette décision de la NFF est tombée un jour après la première victoire du Nigeria aux qualifications pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) contre le Soudan (3-1). Après trois sorties, les tenants du titre n’avaient engrangé qu’un seul petit point dans cette campagne. Cela a plus pesé dans la décision du comité exécutif de la fédération qui reconnaît, tout de même, les « résultats remarquables » réalisés par Keshi et tout son staff durant leur présence à la tête de l’équipe nationale. « Toutefois, dans l’intérêt du football nigérian et le désir d’assurer la qualification pour la Coupe d’Afrique des Nations 2015, le comité [exécutif] a décidé de les [Keshi et tout son staff] démettre de leurs fonctions avec effet immédiat », souligne le texte de la NFF. A 52 ans, Stephen Keshi, ancien footballeur international nigérian (64 sélections, 9 buts) a déjà dirigé trois sélections nationales, mais avec le même sort : un limogeage. Arrivé à la tête de la sélection togolaise en 2004, il réalise une première en qualifiant cette modeste nation de football pour la Coupe du monde, en Allemagne, en 2006. Mais, éliminé la même année, en phase de pool de la CAN en Egypte (le Togo avait perdu face notamment à la RDC (2-0)), Keshi est démis de ses fonctions. En 2008, il est nommé à la tête de la sélection malienne. Une fois de plus, il déçoit lors de la CAN 2010 en Angola (éliminé en phase de pool) et contraint la fédération malienne à le mettre à la porte. C’est alors qu’il fera un bref retour au Togo, avant de rejoindre la sélection nigériane en 2011. Durant ses trois années à la tête des Super Eagles, il réussit à reproduire l’exploit de 1994, quand il était joueur : remporter la CAN 2013 et se qualifier à la Coupe du Monde 2014. Jamais Keshi n’est arrivé à démissionner ou à terme de son contrat dans toutes ces sélections nationales. Peut-être que le surnommé « Big Boss », alors défenseur central, tentera, cette fois-ci, sa chance dans un club, après des échecs répétés avec les équipes nationales.