Dans le cadre de la conférence des Nations unies sur le changement (COP 21) qui se tiendra à Paris, le mouvement MPD-Afrique sollicite un engagement des États à hauteur de 2,5 milliards d’euros à l’endroit du crédit carbone africain, indique l’Agence Écofin.
L’organisation regroupant plus de 40 représentants gouvernementaux, de dirigeants d’entreprises et de membres de la société civile a en effet adressé une lettre ouverte à Christiana Figueres, la secrétaire générale de la convention-cadre des Nations unies contre les changements climatiques (CCNUCC).
Le mécanisme suggéré implique la fixation d’un prix minimum de 5 € par crédit carbone africain généré avec un engagement des pays acheteurs à acquérir au moins 500 millions de crédits carbone africain d’ici 2020. Le mouvement requiert également un préfinancement des coûts procéduraux pour 500 projets africains ainsi que l’insertion de langues de travail autres que l’anglais dans le mécanisme de valorisation des crédits carbone afin de permettre aux entreprises issues de pays non anglophones de mieux comprendre et suivre ce processus.
Cet engagement financier, fort et immédiat, permettrait d’apporter une réponse à l’effondrement des cours du crédit carbone actuellement constaté. Il rendra également possible une valorisation des réductions de CO2 effectuées sur le continent et débloquera des centaines de projets actuellement mis en veilleuse.