Afrique du Sud : Johannesburg contrainte à des restrictions

La pire sécheresse du pays depuis trente ans a conduit les autorités à imposer des économies drastiques d’eau à la capitale économique du pays.

«Nous demandons aux résidents de prendre des mesures de précaution exceptionnelles sur leur façon d’utiliser l’eau», a indiqué à l’AFP Anda Mbikwana, le porte-parole du département de l’environnement de la ville de Johannesburg. C’est la suite de la décision prise par la municipalité de Johannesburg de demander à ses quelque 4,4 millions d’habitants de contrôler l’utilisation de l’eau en arrêtant d’arroser leurs jardins et de remplir leurs piscines entre 6 heures et 18 heures.

Une combinaison température forte-pénurie de pluies

Ces dernières semaines, les températures ont dépassé régulièrement les 30 degrés et une vague de chaleur est attendue cette semaine avec des températures maximales supérieures à 35 degrés, fait rare dans cette ville située à 1 700 mètres d’altitude. La décision intervient après que Rand Water, le principal distributeur d’eau du pays, a prévenu la municipalité que les réserves d’eau diminuaient. Johannesburg n’a enregistré aucune précipitation significative depuis le début du printemps austral, en octobre, qui marque en principe le retour des pluies après l’hiver traditionnellement très sec. La plus grande partie de l’eau de la ville provient de deux barrages et des montagnes du Lesotho voisin. D’autres provinces d’Afrique du Sud sont cependant encore plus affectées : le Nord-Ouest, dont certains réservoirs ne sont remplis qu’à 5 %, le Kwazulu-Natal (Sud-Est) et l’Etat libre (centre) qui ont tous trois déjà déclaré l’état de catastrophe naturelle. L’Afrique australe est touchée cette année par le phénomène climatique El Niño qui perturbe les précipitations.