La libéralisation enchante les agents de la SONAS retraités ou révoqués. Certains d’entre eux envisagent de se reconvertir en consultants ou en experts en assurances. Il est de tradition, explique Herman Mbonyo, ancien administrateur-délégué général de la SONAS, que les retraités, s’ils le veulent bien, opèrent en qualité de courtiers d’assurances. Cette fenêtre est laissée ouverte dans le cadre du projet Cap avenir, un plan de restructuration qu’il avait concocté, pour relever la société dans la perspective de la libéralisation du secteur. Dans ce contexte, comment préparer la SONAS à devenir un grand des assurances en Afrique, lui donner les moyens d’être au rendez-vous avec son destin grâce à la mobilisation de l’énergie de ses quelque 2 000 salariés et la gestion rationnelle de son patrimoine ?
Un ancien cadre de la SONAS estime que le code des assurances évitera au pays une vaste escroquerie contre les Congolais. « Le code des assurances doit avoir une double ambition : celle d’offrir aux opérateurs économiques et aux consommateurs un cadre libéral, attractif, juste, exigeant et sécurisant. Il doit organiser les conditions d’une saine concurrence destinée à aboutir à une optimisation des choix et des coûts pour les assurés. Il faut un code offrant aux acteurs les garanties d’une grande impartialité et d’un interventionnisme réduit à sa plus simple expression », souligne-t-il. D’après un syndicaliste de la SONAS, il faut, par ailleurs, édicter les règles sur la solvabilité des compagnies postulantes et sur la transparence totale des flux financiers. « L’origine des fonds d’établissement doit être clairement identifiée. Il faut éviter de tomber dans le piège du blanchiment d’argent ou des terroristes », insiste-t-il.