La RDC est membre de plusieurs organisations régionales, continentales et internationales. Mais le pays est de moins en moins représenté au sein des administrations de ces structures. Comble de tout : la délégation congolaise aux fora est privée de parole et de vote. La RDC ne mérite pas ça. Ce ne sont pas les ressources financières et humaines qui manquent pour que la RDC fasse entendre sa voix et occuper des postes de haut niveau, dénonce un diplomate congolais. Que faire alors pour encourager une forte représentation des Congolais dans les organismes internationaux ? Pour ce diplomate, il faut une vision politique assumée comme dans les années 1960-1970.
À l’époque, les Congolais-Zaïrois avaient occupé des hautes fonctions à l’ONU, à l’OUA et dans d’autres institutions internationales. On citera le cas de Gérard Kamanda wa Kamanda qui fut secrétaire général adjoint à l’OUA sous le mandat de Diallo Telli, Lunda Bululu qui a été secrétaire général de la Communauté économique des pays des Grands lacs (CEPGL)…
Depuis plus de décennies, les rares Congolais qui exercent dans les institutions internationales le sont par leurs propres compétences ou efforts. Le professeur Ndolamb Ngokwey – docteur en sociologique et en anthropologie et titulaire d’une maîtrise en santé publique et une autre en anthropologie de l’Université de Californie – est le prototype de cette race des Congolais qui occupent ou ont occupé de hautes fonctions à l’international. Avant d’être nommé représentant spécial adjoint à la Mission de l’ONU en Côte d’Ivoire (ONUCI) par le secrétaire général des Nations Unies sortant, Ban Ki-moon, Ndolamb Ngokwey a assumé les fonctions de coordonnateur humanitaire et coordonnateur résident des Nations Unies et représentant du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Mozambique.
Il travaille aux Nations Unies depuis 1986 et on lui reconnaît une vaste expérience dans l’action humanitaire et le développement, en particulier en Afrique. Ngokwey a été également directeur de cabinet du secrétaire du conseil d’administration du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF). Où il a aussi occupé les postes de directeur régional adjoint au Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à Abidjan, de représentant de zone à la Barbade, de représentant pays en Guinée, de représentant adjoint au Sénégal et au Bénin et de chef de bureau au Cap-Vert.