En prélude du sommet des chefs d’État et de gouvernements de la SADC, le groupe de travail ministériel sur l’intégration économique régionale s’est réuni le 18 mars à Mbabane. La République démocratique du Congo a été représentée par le ministre du Commerce extérieur, Aimé Boji Sangara, à la tête d’une importante délégation d’experts. La réunion avait trois objectifs majeurs : premièrement, évaluer en chiffre le plan d’action d’industrialisation et définir les dispositions institutionnelles pour la mise en œuvre de la stratégie et de la feuille de route de l’industrialisation dans l’espace SADC. Deuxièmement, examiner le progrès accompli dans la mise en œuvre de l’accord de la zone de libre-échange tripartite. Et troisièmement, passer en revue le progrès accompli dans le cadre des négociations de la zone de libre-échange continentale.
L’évaluation chiffrée du plan d’action d’industrialisation, ainsi que la mise en place des institutions efficientes en vue d’accélérer le processus d’intégration économique régionale, est une recommandation du sommet des chefs d’État et de gouvernement de la SADC de 2016. Le sommet avait demandé aux ministres concernés de le faire examiner par les experts nationaux (hauts fonctionnaires) et le soumettre au prochain sommet, donc celui de Mbabane via le secrétariat général. Selon les évaluations des hauts fonctionnaires, le coût global du plan d’action est estimé à plus de 100 millions de dollars. Chaque pays devra mesurer son potentiel en termes de développement des chaînes de valeurs sectorielles, et mettre en place un plan d’action interne ainsi qu’une coordination nationale interministérielle de la mise en application de ce plan. Particulièrement dans les secteurs de l’industrie, l’agriculture, la santé, les hydrocarbures…
Au cours de cette réunion ministérielle, le ministre du Commerce extérieur, Aimé Boji, a annoncé un train de mesures à l’étude au niveau national. Il s’agit notamment de la mise place d’un comité national de suivi de l’intégration économique régionale. D’autres mesures vont suivre pour susciter la dynamique interne car la RDC doit non seulement participer activement mais aussi tirer profit de tous les avantages qu’offre la SADC. Le ministre du Commerce extérieur… qui a fait de l’intégration économique régionale et continentale son cheval de bataille, a expliqué à ses pairs d’autres instruments internes que la RDC met en place pour le renforcement des capacités et le développement industriel.
Sur le plan national, Aimé Boji est partisan de la mise en place d’une stratégie nationale d’industrialisation. Il s’active pour que la RDC s’acquitte de ses obligations vis-à-vis de la zone de libre-échange tripartite, notamment les offres tarifaires. Les ministres ont adopté le document sur le plan d’action de la stratégie et la feuille de route pour l’industrialisation de la SADC qui a été soumis aux chefs d’État et de gouvernement.