Ça chauffe pour notre capitale !

Les catastrophes du réchauffement climatique à venir commencent à s’abattre sur Kinshasa qui, un jour, pourrait disparaître sous les eaux…

 

Le 22 avril prochain, le monde entier va célébrer l’Earth Day ou la journée de la Terre. C’est depuis 1970 que cette journée est commémorée à travers le monde mais l’événement n’a pris de l’envergure qu’en 1990 quand 135 pays se sont associés pour la commémoration. Et depuis, le cercle s’est élargi. Partout, donc, les hommes commencent à s’inquiéter de l’état dans lequel ils vont laisser la Terre à leurs enfants.

Actuellement, Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, est sous l’emprise d’un air brûlant qui suffoque. On pensait que ce problème ne touchait que les pays plus gros pollueurs de l’environnement. Que non. Les catastrophes ne s’abattent pas que sur ces gros pollueurs que sont les pays riches. « La Terre brûle-t-elle ? », a demandé un enfant de 5 ans à son père. Sans doute, ce bambin ne comprend rien à ce problème écologique de l’heure : le réchauffement de la planète. Les scientifiques possèdent la preuve de ce réchauffement climatique. Quand ils comparent, par exemple, les photographies de glaciers sur les montagnes, depuis plusieurs décennies, ils sont frappés par l’ampleur de leur recul, que ce soit sur le Kilimandjaro ou dans les Alpes. Ou quand ils comparent les photographies d’assèchements des lacs, tel le lac Tchad… Quelques scientifiques estiment que cette évolution est compatible avec la variabilité naturelle des climats. Pourtant, la majorité d’entre eux pensent que le coupable, involontaire, est l’homme. Explication : pour cultiver les plantes qui ont besoin de la chaleur, les agriculteurs ont inventé les serres. Les rayons du soleil traversent les plaques de verre, atteignent le sol ; ils sont réfléchis sous forme de radiations invisibles que le verre arrête. Ces radiations sont en quelque sorte emprisonnées. Résultat : il fait beaucoup plus chaud à l’intérieur de la serre qu’à l’extérieur. Pour la Terre, le rôle de la vitre est joué principalement par un gaz invisible, sans odeur, et présent en très faible quantité : le gaz carbonique. Plus sa concentration augmente dans l’atmosphère, plus la « vitre » est épaisse, et plus nous avons chaud.

Selon ces scientifiques, cet « effet de serre » provoqué par le gaz carbonique n’est pas une découverte récente. Le premier en avoir parlé est un savant suédois du nom d’Arrhénius. C’était en 1895. L’effet de serre a joué un rôle positif : sans lui, la température moyenne de notre planète serait de -18°, au lieu de 15°. Tous les océans et les fleuves seraient gelés. Autant dire que la vie serait impossible.

Selon plusieurs études, depuis quelques millions d’années, la concentration du gaz carbonique a varié. Les périodes de faible concentration sont aussi celles des grandes glaciations… Cinq grandes menaces pèsent sur l’Afrique en général. Première menace,  la déforestation. Deux facteurs se conjuguent pour détruire la forêt : l’usage du bois pour la cuisson des aliments, et l’exportation à des fins d’exploitation. Deuxième menace, l’érosion et la perte de fertilité des sols. Premier responsable, la croissance rapide de la population : les paysans ne laissent plus reposer les sols, les éleveurs pratiquent le surpâturage. À cela s’ajoutent les conséquences de la déforestation : les eaux de pluie et le vent provoquent des dommages croissants. Troisième menace, la désertification. Elle résulte pour une large part des phénomènes précédents. Le désert a encore progressé après les longues périodes de sécheresse des années 1970 et 1980. Quatrième menace, le réchauffement de la planète. Il touche déjà l’Afrique autant que les autres continents. Les régions arides le deviendront encore plus. Du fait de la montée du niveau des mers, toutes les zones littorales seront inondées. Certains pensent cependant que grâce aux modifications climatiques, le Sahara redeviendra verdoyant, comme il l’a déjà été dans un lointain passé : ce n’est pas possible mais, selon les spécialistes, le processus risque de prendre plusieurs siècles. Cinquième menace, le trou de la couche d’ozone. Là aussi, les pays africains seront touchés par l’accroissement des cancers de la peau et la diminution des rendements de certaines cultures essentielles.