En 1960, la Côte d’Ivoire était recouverte de 16 millions d’hectares de forêts. 50 ans plus tard, il n’en resterait plus que 2 millions, selon les chiffres du ministère des Eaux et Forêts. Le phénomène a de graves conséquences pour le pays. Les forêts classées sont prises d’assaut pour leur bois précieux, mais aussi pour la qualité de leur sol propice à la culture du cacao, et, parfois, riche en minerais. C’est un véritable désastre écologique. Le long de la route, qui mène d’Abidjan à San Pedro, d’immenses troncs d’arbres calcinés sont visibles. Travaillant au sein de l’organisme ivoirien en charge de la gestion des forêts, Georges Yao Koffi connaît bien le problème. Depuis 2004, il ne cesse de dénoncer la complicité des autorités dans ces forfaits. Ces prises de positions lui ont valu la révocation de la Sodefor.