Covid-19 : les nouvelles mesures repoussées

La situation se dégrade dans le monde. La deuxième vague de la pandémie de coronavirus en Europe et aux États-Unis expose la RDC à des effets négatifs si des mesures appropriées ne sont pas prises à temps. C’est le sens qu’il faut donner aux séances de travail marathon du comité multisectoriel de riposte que le 1ER Ministre a convoqué la semaine dernière.

IL ÉTAIT prévu que les membres du comité multisectoriel de riposte au Covid-19  (CMRC) poursuivent leurs discussions autour du 1ER Ministre et chef du gouvernement, en sa qualité du président de ce comité. Sylvestre Ilunga Ilunkamba a donc réuni les membres du CMRC le samedi 28 novembre à l’hôtel du gouvernement pour une nouvelle séance d’évaluation de la situation sanitaire due à la deuxième vague de Covid-19 en République démocratique du Congo. 

Il a été plus question d’harmoniser les vues sur les propositions de nouvelles mesures à prendre proposées au 1ER Ministre par les responsables des services impliqués dans la chaîne de riposte. 

Ces propositions qui devraient avoir l’aval du CMRC, seront affinées cette semaine avant d’être soumises à l’approbation du président de la République. La réunion du samedi dernier était très attendue car de nouvelles mesures allaient être annoncées à l’issue de celle-ci, comme il avait été indiqué le mercredi 25 novembre, après une séance d’évaluation à la Primature. En effet, il a été constaté la montée en flèche des cas de contamination au Covid-19 en RDC. Et face à cette situation, la cellule technique mise en place par le 1ER Ministre s’emploie à cerner tous les contours de la deuxième vague de la pandémie et proposer des mesures  adéquates à l’exécutif. 

La réflexion en profondeur autour de Sylvestre Ilinga Ilunkamba prend compte les difficultés à l’arrivée des voyageurs aux aéroports internationaux de la RDC ainsi que les progrès curatifs enregistrés en RDC. Les séances d’évaluation de la situation sanitaire par le CMRC ont été entamées le lundi 16 novembre à la Primature, à la suite de l’alerte lancée par le professeur Jean Jacques Muyembe Tanfum, le coordonnateur du secrétariat technique du comité multisectoriel de riposte au Covid-19. En effet, la situation sanitaire actuellement en Occident inquiète le secrétariat technique de riposte au Covid-19 qui touche indirectement à nouveau l’Afrique à travers le Kenya. 

Éviter les tensions

C’est pour toutes ces raisons que Sylvestre Ilunga Ilunkamba a convoqué les membres du CMRC. Les nouvelles mesures devaient être annoncées dès le mercredi 18 novembre. Ce jour-là, trois points étaient à l’ordre du jour des débats du CMRC, à savoir la tendance à la hausse des cas confirmés de contamination, les tensions observées à l’arrivée des voyageurs à l’aéroport international de Ndjili à propos du test obligatoire de Covid-19 (45 dollars), et le relâchement dans l’observance des gestes barrières par la population. 

La semaine dernière, la police a reçu mission de faire respecter la mesure du port obligatoire du masque sous peine de sanction (amende de 5 000) pour les récalcitrants. En attendant les nouvelles mesures, la population est invitée au respect des gestes barrières, « parce que la fin de l’état d’urgence ne signifie pas la fin de la pandémie ». Le comité multisectoriel de riposte rassemble les ministères de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières ; Communication et Médias ; Santé ; Enseignement supérieur et universitaire ; Enseignement primaire, secondaire et technique ; Affaires sociales ; les FARDC ; la Police nationale ; l’Agence nationale de renseignement (ANR) ; la Direction générale de migration (DGM) ; l’Hôtel de ville de Kinshasa.