Selon une étude élaborée par JP Morgan, certaines banques européennes risquent d’accuser un déficit de fonds propres pouvant atteindre 26 milliards d’euros si les autorités de régulation parviennent à imposer des normes prudentielles uniformes d’ici la fin 2018.La Banque centrale européenne travaille à l’élaboration d’une régulation qui se substituera aux dispositions de chaque pays qui ont parfois rendu difficiles les comparaisons entre les établissements bancaires. Parallèlement, le comité de Bâle travaille sur de nouvelles règles, qui limiteront la capacité des banques à profiter des variétés de régulation dans la gestion de leurs actifs.
Parmi les 35 banques qui sont citées dans le rapport, on retrouve certains grands groupes opérant sur le continent africain, et dont des filiales sont cotées sur des marchés financiers africains. Il s’agit par exemple de Société Générale, Crédit Agricole, Natixis ou BNP Paribas. Un enseignement qui ressort de ce rapport, c’est que l’Union européenne prend la mesure de la régulation des groupes bancaires pan-européens, alors que la question ne semble pas encore à l’ordre du jour pour le continent africain.
En février 2015, le FMI, dans un rapport, expliquait que l’expansion des groupes bancaires panafricains posait un défi en matière de transparence, de publication de résultats, de bonne gouvernance et surtout d’une supervision des ratios prudentiels à une échelle globale. « Si ces aspects ne sont pas pris en compte cela risque de poser un risque pour le système financier régional », avait fait savoir l’institution multilatérale dans son document.