Le climat de paix enregistré depuis des années post-électorales (2011) semble avoir un impact positif sur l’exploitation forestière en République Démocratique du Congo. Cela a été constaté dans certaines parties du territoire national. Actuellement, la production annuelle forestière tourne autour de 300 000 m3 sur une superficie totale mise en concession de 12.184.130 ha. Mais, la filière cohabite avec la grande niche du secteur informel qui alimente aussi la forte demande domestique et celle de certains pays voisins de la République Démocratique du Congo. Toutes les études faites à ce sujet l’attestent. Concernant le secteur informel, le rapport Lawson et Macfaul 2010, signale que l’exploitation forestière artisanale apparaît comme « une menace réelle pour l’avenir des forêts en RD Congo ». Sa production est jusqu’à ce jour incontrôlée. Elle est estimée à plus de 2.4 millions de m3 de bois par an, soit près de 6 fois le volume du secteur formel (Lescuyer et al 2012). A ces deux dernières exploitations, s’ajoute une autre forme d’exploitation forestière en République Démocratique du Congo qui est connectée directement aux activités économiques. Celles qui nourrissaient jadis les guerres et la grande criminalité entretenue par les bandes armées depuis des années 1990.