LES RACHATS de WhatsApp et d’Instagram sont dans le viseur de la justice américaine. Cela corrobore les informations révélées par les médias américains depuis plusieurs semaines déjà. Le Wall Street Journal a ainsi affirmé que le réseau social devrait très prochainement faire face à des poursuites antitrust menées par le Département de la Justice américain, et l’on apprenait plus tôt en novembre que les autorités s’intéressaient particulièrement aux rachats d’Instagram et de WhatsApp, qui ont respectivement eu lieu en 2012 et 2014.
Ces acquisitions ont permis à Facebook de devenir un véritable mastodonte de la tech et des plateformes sociales tout en annihilant la concurrence, et l’entreprise jouit désormais d’une position dominante qu’elle utilise pour écraser ses rivaux. Selon les autorités, cette manière de faire met un frein à l’innovation et est préjudiciable pour les utilisateurs, qui se retrouvent avec un choix très restreint. Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook, va à l’encontre de ces accusations et assure qu’à l’époque de ces rachats, Instagram et WhatsApp ne figuraient pas parmi les concurrents de Facebook, et que la plateforme a permis aux deux applications de devenir des services puissants dans le monde numérique. Visiblement, cette ligne de défense ne convainc pas les autorités… Facebook est donc dans les pas de Google… En 2019, le Département de la Justice et la Federal Trade Commission (FTC) ont entamé une enquête sur les géants de la tech américain, à savoir Google, Apple, Facebook et Amazon. Cela a mené cette année à une audience historique, durant laquelle les PDG des quatre entreprises ont été interrogés, puis à des poursuites à l’encontre de Google, accusé d’abuser de la position dominante de son moteur de recherche pour alimenter ses outils publicitaires. Les dates du procès se précisent d’ailleurs.
Après Facebook, Amazon
Facebook est donc en passe de devenir le deuxième géant de la Silicon Valley à être poursuivi par les autorités américaines, et il se pourrait bien qu’Amazon soit le suivant. La firme de Jeff Bezos est, elle aussi, accusée de profiter du monopole écrasant qu’exerce sa plateforme d’e-Commerce. Amazon déclare déjà que la période de Noël sera la plus importante de son histoire. Une nouvelle année record, cette fois-ci grâce à la pandémie de Covid-19. Mardi 1er décembre, Amazon a déclaré que cette période d’achats de Noël serait la plus importante de son histoire. La pandémie de Covid-19 a poussé les consommateurs à effectuer leurs achats en ligne et a donc logiquement aidé Amazon à augmenter le nombre de ses ventes.
Certaines personnalités et organisations françaises voulaient un Noël sans Amazon… C’est d’ores et déjà raté ! Le géant d’e-commerce a déclaré que les internautes avaient cette année réalisé leurs achats beaucoup plus tôt que les autres années. C’est triste de voir qu’en cette période de Noël, Amazon accumule les ventes et que de nombreux commerçants indépendants luttent actuellement pour leur survie. Parmi les achats les plus populaires cette année sur Amazon, on retrouve le nouveau Echo Dot, le livre de l’ancien président Barack Obama « A Promised Land ». Les articles cocooning sont aussi en très bonne position cette année.
Jeff Wilke, PDG d’Amazon Worldwide Consumer déclare : « Alors que cette période de Noël n’est clairement pas comme les autres, il est évident que nos clients veulent toujours faire de bonnes affaires pour offrir des cadeaux à leurs proches. Nous sommes heureux de contribuer à faire naître des sourires partout à travers le monde. Je tiens à remercier nos clients, nos employés et nos partenaires commerciaux du monde entier pour avoir fait de cette période de fêtes de fin d’année la plus importante à ce jour. »
Une déclaration qui dénote avec les grèves entreprises par les employés d’Amazon dans 15 pays. « Les records d’Amazon font baisser les taux de fréquentation des magasins. Nous n’avons pas plus de détails sur le Black Friday, ni sur le Cyber Monday mais on peut imaginer que les chiffres sont certainement monstrueux cette année. » Amazon ne se remet pas en question sur la polémique actuelle à propos de la mort annoncée de milliers de commerçants indépendants. Le géant du retail estime même contribuer à leur survie en cette période de Noël compliquée, en affirmant que « ces derniers ont vu une demande record sur notre plateforme cette année ». Elles ont effectivement réalisé des chiffres impressionnants : 4,8 milliards de dollars de ventes à travers le monde au moment du Black Friday et du Cyber Monday. Un chiffre en hausse de 60 % par rapport à l’année dernière.
Cette année plus que jamais, la fréquentation des magasins physiques a chuté : moins 52 % par rapport à l’année dernière rien que sur la journée du Black Friday. Logiquement, Amazon est l’une des entreprises les mieux placées pour profiter de cette tendance. À ce propos, l’entreprise a renforcé ses entrepôts et a étendu sa surface de stockage pour stocker plus de marchandises. Des investissements lourds qui pourraient l’amener à réclamer 42 centimes de dollars sur chaque dollar dépensé sur sa plateforme pendant cette période de fêtes, contre 36 centièmes l’année dernière…