Fin de l’état d’urgence sanitaire : Sylvestre Ilunga au four et au moulin

Il faut d’abord réunir un certain nombre de conditions avant de déclarer la levée de l’état d’urgence sanitaire. C’est en substance ce qu’a déclaré Dr Kamba, le coordonnateur de la Task Force présidentielle, à l’issue de la réunion que Sylvestre Ilunga Ilunkamba, le 1ER Ministre, a présidée à la primature le lundi 6 juillet. En tout cas, le chef de l’exécutif envisage fermement la fin de cette situation d’exception pour permettre à l’activité de reprendre quasi normalement. À cet effet, l’équipe de riposte à la pandémie de coronavirus que dirige le professeur Jean Jacques Muyembe Tamfumu, coordonnateur du secrétariat technique du comité multisectoriel de riposte au Covid-19, a demandé un temps de réflexion d’au moins 15 jours pour « mettre en place un certain nombre de mesures de protection », avant de lever l’état d’urgence sanitaire décrétée par Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le président de la République, le 19 mars dernier. 

Autour du 1ER Ministre pour faire l’évaluation de la situation, il y avait les membres du comité multisectoriel de riposte au Covid-19 (secrétariat technique et Task Force présidentielle) ainsi que les opérateurs économiques (administrateur délégué de la Fédération des entreprises du Congo/FEC, secrétaire exécutif de  l’Association nationale des entreprises publiques/ANEP, et président de la Confédération des petites et moyennes entreprises du Congo/COPEMECO). 

La séance de travail a porté également sur le « déroulement du dé-confinement progressif » de Gombe à Kinshasa. « De manière générale, la plus grande orientation est le maintien des mesures barrières qui doivent être d’application dans toutes les entreprises, notamment devant les magasins », a déclaré DR Kamba. Pour cela, « on demande à la police de faire effectivement son travail, celui de surveiller le port des masques et les gestes barrières ».

Par ailleurs, les mesures qui permettent de surveiller les entrées et les sorties du territoire national devraient être maintenues, a-t-il ajouté : « Nous avons demandé qu’on donne d’abord des moyens à l’équipe de riposte pour avoir des laboratoires qui peuvent diagnostiquer, faire des tests à l’entrée comme à la sortie du pays. »