L’action Glencore a repris jusqu’à 20% lundi en Bourse de Londres, après avoir gagné jusqu’à 72% à Hong Kong dans l’espoir que le géant des mines et du négoce de matières premières en difficulté puisse alléger le poids de sa dette en vendant une part de ses actifs agricoles.
Reuters a rapporté vendredi que Glencore était en négociations avec le fonds souverain saoudien et l’entreprise publique chinoise COFCO, ainsi qu’avec des fonds de pension canadiens, en vue de leur vendre une part de ces actifs.
Glencore veut vendre quelques actifs dans le cadre d’un projet global visant à réduire d’environ un tiers son endettement de 30 milliards de dollars (26,7 milliards d’euros), notamment en levant 2,5 milliards de dollars via une cession d’actions, en suspendant le versement du dividende et en réduisant ses coûts avec une baisse de sa production de cuivre.
Néanmoins, le groupe continuait ces derniers jours de susciter la méfiance des investisseurs malgré ses efforts pour rassurer sur sa capacité à réduire sa dette assez vite pour résister à une chute prolongée des prix des matières premières. Le titre a touché un plus bas historique la semaine dernière, en baisse de 87% par rapport à sa première cotation en 2011.
Lundi, bénéficiant également de la hausse des cours du cuivre et du pétrole, l’action a rebondi à Hong Kong à un plus haut d’un mois de 18,36 dollars HK, avant de revenir à 15 dollars environ, en hausse de 40%.
A Londres, le titre s’adjugeit 5,18% à 10h40, une des plus fortes hausses de l’EuroFirst 300, à 100 pence, dopant l’indice des ressources de base, qui prend 3,3% dans un contexte haussier sur l’ensemble des places européennes.
Glencore a déclaré lundi, dans une communication en bourses de Londres et Hong Kong, ne pas être en mesure d’expliquer les mouvements et les volumes constatés sur son titre.
Sanford Bernstein a par ailleurs publié une note plutôt rassurante. «Si le niveau d’endettement est clairement inquiétant, il est loin de représenter une menace vitale immédiate pour la société — c’est une question qui doit être traitée et c’est exactement ce que fait la société», estime l’intermédiaire qui maintient sa recommandation «surperformance» sur le titre avec un objectif de cours de 450 pence.