La signature de 24 nouveaux contrats garantit la poursuite des grands travaux de reconstruction.
L’Agence congolaise de grands travaux (ACGT) a procédé le 6 mai dernier, à Kinshasa, à la signature de vingt-quatre contrats avec la Société d’infrastructures sino-congolaise (SISC). Cette signature confirme la poursuite des grands travaux de construction, financés à hauteur de 250 millions de dollars par le Programme sino-congolais.
Le Directeur général de la Société d’infrastructures sino-congolaise, Du Yong Ying, s’est montré visiblement satisfait des contrats signés avec la partie congolaise. «La SISC, dit-il, se réjouit aujourd’hui du lancement prochain des travaux dans plusieurs localités de la RDC. Tous les moyens ont été mis en jeu de manière à ce que les travaux se déroulent dans les meilleures conditions».
Le patron de la SISC regrette toutefois «l’arrêt prolongé des travaux» qui, selon lui, «a créé des difficultés dans le fonctionnement de plusieurs entreprises chinoises installées en RDC depuis 2008».
La SISC a rassuré aussi bien la partie congolaise que la chinoise que les travaux, qui seront exécutés dans les prochains jours, respecteront les normes. «Nous allons fournir tous nos efforts pour faire avancer les travaux», a rassuré Du Yong Ying.
Tous les projets suspendus vont redémarrer
«Aujourd’hui, nous sommes très heureux de signer les vingt-quatre contrats, financés par le Programme sino-congolais. Ces contrats totalisent un montant d’environ 250 millions de dollars», s’est réjoui Charles Ilunga Mwamba, le directeur général de l’ACGT. Il a salué les acteurs qui se sont impliqués pour que l’on aboutisse à la signature des contrats. Il a cité « en premier lieu, le chef de l’État » et, ensuite, « le bureau de coordination du Programme sino-congolais, la Sicomines et la société SISC qui est aujourd’hui un nouveau partenaire ».
Le Programme sino-congolais avait démarré en 2009. Avec un fonds initial de 350 millions de dollars, il a lancé des activités qui ont été marquées par une incontestable visibilité. Puis est arrivée la suspension. Il y a quelque trois mois, les responsables ont été exhortés à remobiliser le programme et le financement. C’est, aujourd’hui, chose faite : tous les projets qui étaient suspendus vont redémarrer.
La route Bukavu-Nyangezi, une priorité
Parmi les projets prioritaires qui vont être redynamisés, Charles Ilunga entend poursuivre la réfection des routes dont les travaux ont été arrêtés à la suite de la guerre à l’Est de la République. «Je pense particulièrement au projet de la route Bukavu-Nyangezi qui avait été lancé en 2011 et qui, par après, a été bloqué. Je pense aussi au projet de la route de Butembo qui va bientôt être relancé grâce au financement reçu. Ce sont là, à titre illustratif, des projets qui ont été suspendus, faute de financement et suite à l’insécurité dans l’Est de notre pays. Le retour de la paix est un événement heureux que nous devons saluer, puisque la reprise des travaux est aussi le fait de la stabilité dans l’Est du Congo».
Le directeur général de l’ACGT a précisé que les vingt-quatre nouveaux projets redémarrent avec le soutien technique de six entreprises. L’enjeu est de construire ou réhabiliter des routes en terre et des routes revêtues à travers le pays afin d’assurer la fluidité des communications entre les localités. L’ACGT entend, en outre, construire des stades à travers le pays.
La SISC, un partenaire prometteur
Pour préserver la qualité des travaux, Charles Ilunga promet que l’ACGT et les sociétés contractantes s’engagent à les exécuter selon les règles de l’art. C’est dans cette perspective que sont prévues des missions de contrôle et de surveillance ; elles seront déployées dans tous les projets. « Nous saluons la franche collaboration entre l’ACGT et la SISC dans l’élaboration des études. Nous sommes persuadés de maîtriser et la qualité, et le coût, et le délai des travaux », a fait remarquer le Directeur général.
La signature de ces vingt-quatre contrats pour des travaux d’infrastructures augure aussi le lancement d’autres projets. L’ACGT, a déclaré son DG, coopérera avec les entreprises chinoises qui ont accumulé de l’expérience, mais va également recourir à la sous-traitance. D’où l’assurance donnée aux petites et moyennes entreprises (PME) congolaises.