Le ministère provincial de l’Agriculture et du développement rural de la ville-province de Kinshasa tient à faire de la pisciculture une véritable micro-entreprise capable de générer des recettes et résorber le chômage. Quant on sait comment le Congolais en général et kinois en particulier est friand du poisson d’eau douce, on est en droit d’encourager ce genre d’initiative.
Ainsi, pour rejoindre la pensée à l’acte ce ministère vient de lancer depuis le 17 mars, une vaste opération d’enregistrement des pisciculteurs installés dans la capitale congolaise. Elle court jusqu’au 7 avril 2014 et vise la distribution gratuite des jeunes poissons lors d’une grande cérémonie prévue dans les tout prochains jours.
Grâce à cette initiative du ministère provincial de l’agriculture et développement rural, la pisciculture va reprendre la vie à Kinshasa et la population va désormais consommée dans le tout jours les poissons d’eau douce à la place du famé mpiodi.
Un pisciculteur rencontré à Kinkole
Dans cette démarche, la première étape va consister à identifier les pisciculteurs qui se recrutent dans tout l’hinterland de la capitale congolaise. La deuxième portera sur le renforcement de leurs capacités. Ici, interviendront des experts de différents domaines notamment halieutiques aquatiques qui vont leur apprendre les nouvelles techniques de l’élevage des poissons avant de mettre en exergue le bien fondé de cette pratique qui pourra soustraire les kinois de l’alimentation quotidienne des poissons chinchards longtemps gardés dans la congélation. Enfin ça sera l’étape de la distribution gratuite des jeunes poissons destinés au peuplement des étangs.
A une préoccupation de la presse de savoir si le ministère peut être à mesure de satisfaire tous les pisciculteurs de Kinshasa, des sources proches de ce ministère provincial ont rassuré de la disponibilité de ces alevins. Selon le directeur de cabinet du ministre Antoine Bidingi, Fidèle Salamu, l’exécutif provincial avait confié la tâche de multiplication de ces alevins à un opérateur du secteur. A l’heure où le ministre provincial en charge de l’Agriculture et du développement rural vient de lancer cette opération de recensement, note-t-on, ces lots de jeunes poissons seraient déjà prêts pour rejoindre les étangs de différents acteurs qui seront identifiés et formés.
Pour mieux jouer le rôle attendu d’eux, les bénéficiaires des ces alevins devront être en mesure de les élever selon les normes. C’est dans cette optique que le gouvernement provincial avait envisagé la formation comme étape obligatoire avant l’acquisition de ces petits poissons.
Fidèle Salamu a également insisté sur la gratuité de ce renforcement des capacités préalables et de la distribution de ces alevins.. A l’en croire, ces opérations sont soutenues par le gouvernement central, qui avait disponibilisé les moyens pour permettre l’autosuffisance alimentaire et l’auto-prise en charge des opérateurs agricoles du secteur de l’aquaculture notamment ceux opérant dans la ville-province de Kinshasa.
Pour bénéficier de ces deux avantages que sont la remise à niveau et le don des petits poissons, chaque acteur de ce secteur devra passer aux services du ministère situés à l’hôtel du gouvernement provincial, en vue de se faire identifié et recensé.
Des inspecteurs du ministère passeront régulièrement pour le suivi et la réussite du projet et surtout l’encadrement des pisciculteurs.