Ce n’est ni un rêve ni un mythe. D’ailleurs,’’ mieux vaut tard que jamais’’,dit-on !En effet, consciente du fait que le tourisme représente un patrimoine à l’instar du pétrole et d’autres richesses sol et sous sol , la RDC vient de s’engager à organiser son tout premier Salon de tourisme pour visibiliser ses richesses naturelles et assurer leur promotion, indique un document de l’Office national de tourisme (ONT). Des plaidoyers sont menés partout pour persuader les différentes parties concernées à mettre la main à la pâte. Il s’agit de l’Etat, du secteur privé et de la société civile qui sont appelés à s’impliquer pour la tenue effective du Salon afin de montrer au monde le potentiel touristique de la RDC. Pour l’ONT, de même que le Trésor public est alimenté par les recettes générées par l’exploitation des mines, autant il doit l’être par l’argent produit par les activités touristiques. N’est-ce pas que nombre de pays en Afrique, en Europe et en Asie vivent de l’industrie touristique !
Du côté du secteur privé et de la société civile, des initiatives ne manquent pas ainsi que des stratégies. C’est l’occasion de rappeler ce récent appel de la Chambre de commerce nationale de la RDC (CCN-RDC) lancé aux opérateurs économiques à participer massivement à la foire de tourisme d’Indaba à Durban en Afrique du Sud du 10 au 12 mai prochain. Ce fut à l’occasion de la tenue mercredi des travaux de l’atelier de vulgarisation et de sensibilisation au développement du tourisme en RDC. La foire d’Indaba, de renommée internationale, outre qu’elle présente les variétés culturelles de l’Afrique du Sud et de celles retenues comme patrimoine de l’humanité organise des colloques pour aider les personnes orales et physiques à l’organisation d’une foire ou un salon de tourisme. D’ailleurs, la conseillère économique de l’Ambassade d’Afrique du Sud en RDC, Louisa Buthelezi, présente à cet atelier a réaffirmé sa disponibilité à faire voir aux Congolais qui se rendront à la foire d’Indaba les richesses culturelles de la RDC et leur faciliter des contacts utiles, dans la perspective de voir la RDC organiser très prochainement son premier Salon du tourisme. Elle a dit : « le développement du tourisme ne peut se faire sans la volonté politique. On ne peut pas attendre tout de l’Etat». Pour sa part, la société civile a dénoncé la multiplicité des taxes, les tracasseries et le manque d’infrastructures qui découragent les touristes, étrangers à s’intéresser à la RDC. Ajouter à cela le manque de formation requise aux préposés aux sites. Elle a plaidé pour le renforcement des capacités des opérateurs et autres intervenants dans le secteur, l’actualisation des textes légaux et réglementaires et la publication régulière et à vaste échelle de l’information touristique. Elle a appelé le Fonds de promotion du tourisme(FPT) et l’Agence nationale pour la promotion des investissements (ANAPI) à soutenir et accompagner le secteur du tourisme pour un véritable décollage.