La Commission électorale nationale indépendante semble comprendre l’importance de recueillir des données fiables sur le terrain pour crédibiliser le processus électoral en RDC. Au cours de l’opération de fiabilisation du fichier électoral et de stabilisation des cartographies opérationnelles, près de 83% des villages ont été quadrillés et 355.292 points géo-spatialisés.
Dix provinces sont actuellement sous la mire des préposés à la collecte des informations dans le cadre de l’opération de fiabilisation du fichier électoral et de stabilisation des cartographies opérationnelles. Sur les 150 antennes de la Ceni, 77 ont réussi à recueillir des données à hauteur de 83% des villages visités dans différents groupements, communes ou territoires. Au 1er septembre, sur les préposés déjà déployés, 75% sont revenus du terrain avec des éléments à exploiter au niveau des antennes. Quant à la cartographie opérationnelle, plus de 355.000 endroits sont stabilisés. Au total, 6.793 préposés à la collecte des données ont été formés pour opérer au niveau de l’aire opérationnelle II qui concerne dix provinces de la République. La 11ème, le Bandundu, avait servi d’aire-test, entre juin et juillet. Au niveau du Comité technique de cette institution d’appui à la démocratie, présidé par le Secrétaire exécutif national, Flavien Misoni, l’on se félicite de la rapidité avec laquelle ces opérations se déroulent, sans heurts sur le terrain et du fait que l’institution électorale vient de consolider davantage les données du fichier électoral. Ces informations rendent lucide le suivi des étapes accomplies dans le domaine électoral, en ouvrant une porte de résolution aux multiples questions traitant, notamment, du social comme la réduction de longues distances entre les sites de vote, de la définition des politiques d’éducation électorale et du recensement de la population. Il est évident que le manque persistant d’informations et de statistiques est souvent à la base de nombreux conflits et confusion autour des résultats attendus. Ce sont des raisons qui ont poussé la centrale électorale congolaise, en plus d’opter pour la maîtrise des données, de les rendre publique à travers une diffusion rapide auprès des électeurs afin que ces derniers se préparent, en conséquence, pour les scrutins à venir.
Fichier électoral et scrutins locaux
Sur les 150 antennes de la Ceni, 77 ont réussi à recueillir des données à hauteur de 83% des villages visités dans différents groupements, communes ou territoires.
Etant donné que les échéances électorales prochaines concernent plutôt l’élection des conseillers des secteurs et des chefferies, la possession des données fiables s’avère indispensable pour les circonscriptions de base, comme le groupement ou la commune. L’organisation des élections urbaines, municipales et locales nécessite la fiabilisation du fichier électoral, en tant qu’ensemble d’activités consistant à identifier et à intégrer les électeurs dits « omis », à les repartir dans les sites de vote et à produire des statistiques crédibles. Les cartographies opérationnelles viennent stabiliser les données géo spatiales, permettant d’améliorer la nomenclature des groupements, des villages et des quartiers, de les regrouper autour des sites de vote. L’opération aide à déterminer les possibilités d’accès dans le site de vote et à capter la couverture réseau en télécommunication et en radio pour ces entités. Pour les experts électoraux, l’action vise aussi les électeurs identifiés lors de la révision du fichier électoral, en 2010-2011, mais ne constitue pas une nouvelle révision du fichier. Les objectifs demeurent l’harmonisation des listes des villages, la confirmation des sites de vote existants, l’identification des sites de vote à créer et leur rapprochement, par rapport aux longues distances. Avec ces données, les experts de la Ceni comptent définir un plan stable de déploiement du matériel vers les sites de vote et élaborer le projet de loi portant répartition des sièges. Ces statistiques sont régulièrement présentées dans des ateliers et séminaires pour l’appropriation du processus électoral par les congolais.
Des formations et séminaires en cascade
La sensibilisation et la communication sont deux options principales retenues par la CENI, pour rassembler les leaders des associations et les responsables des canaux d’information afin de faire asseoir le processus électoral en RDC. Le 2 septembre, les membres de la Commission d’intégrité et de médiation électorales (CIME), en partenariat avec la La Commission électorale nationale indépendante et l’Institut Sud Africain pour les élections (EISA), ont organisé un atelier de planification stratégique pour monter un programme triennal capable d’accompagner les élections. Bien avant, la commission Justice et Paix de l’Archidiocèse de Kinshasa, a procédé, le samedi 30 août, à la formation de septante observateurs électoraux à long terme. Les participants ont suivi des modules de formation axés sur la mission des observateurs, leurs droits et devoirs ainsi que les défis de financement des programmes d’observation des élections.