Le chef du centre des impôts, CDI Lubumbashi, est sur la sellette. Les agents et cadres relevant de son autorité reprochent à André Lumbu sa propension à « centraliser sur lui tous les dossiers stratégiques relevant des secteurs des mines et des hydrocarbures ». À la direction provinciale de la Direction générale des impôts (DGI), la gêne mêlée à la colère est perceptible. Selon une correspondance des agents et cadres de la régie financière à Lubumbashi, qu’un vent favorable à fait atterrir sur notre rédaction, la tension sociale est vive, depuis qu’André Lumbu a pris ses fonctions. Après avoir dirigé de « main de fer », selon ces agents et cadres, la direction des grandes entreprises (DGE/Katanga).
« En effet, les agents et cadres de ce service stratégique du ministère des Finances dans le Haut-Katanga se plaignent que le chef du centre des impôts accomplisse toutes les tâches, du prélèvement au recouvrement, en passant par le contrôle, la taxation, l’inspection, au détriment du personnel et en violation du code de bonne conduite et des usages au sein de la régie… », lit-on dans cette correspondance. Des faits recoupés et corroborés par des témoignages des voyageurs en provenance de Lubumbashi.
Le climat est devenu délétère au point que lundi 2 octobre, l’un des assistants du chef de CDI, pourtant affecté à Kolwezi pour y assumer les fonctions de chef de bureau de la DGI, en est venu aux mains avec le gestionnaire. La situation a dégénéré à telle enseigne que le gouverneur de province, Célestin Pande Kappopo, est descendu lui-même sur les lieux pour faire baisser la tension et appeler tous et chacun à la retenue. Le lendemain, rapporte-t-on, André Lumbu aurait été entendu à son bureau par le responsable des services de renseignement, pendant une heure et demie, selon les mêmes sources. Et l’on apprend que le directeur général du fisc, José Sele Yalaguli, se rendra le mercredi 11 octobre à Lubumbashi pour tenter de ramener la paix sociale, et faire « rapport à la hiérarchie ».
Les mêmes sources rapportent que le gouverneur du Haut-Katanga, pour sa part, a promis de rencontrer le personnel de cette régie. Il semble qu’une pétition circule dans la ville, signée par les agents et cadres de la DGI à Lubumbashi et dans laquelle ils fustigent le comportement de leur chef. Qui préfèrerait se refugier derrière « l’obligation de réserve ». Même le directeur provincial des impôts se refuse de tout commentaire sur ce qui se passe actuellement. Affaire à suivre.