L’hormone sexuelle mâle est à l’origine de caractéristiques physiques et comportementales induisant les différences – visibles – entre hommes et femmes.
La testostérone est un élément biologique qui irrite beaucoup les féministes. En effet, son existence induit que les différences entre hommes et femmes ne sont pas seulement liées à l’éducation et à l’environnement, mais bien biologiques. Cette hormone sécrétée essentiellement par les testicules, on la trouve aussi chez les femmes, mais elle y est sept à dix fois moins élevée que chez les hommes. Seules les femmes qui présentent des testicules internes affichent des taux élevés. La testostérone modifie le fœtus durant la grossesse, car elle détermine les organes génitaux. Elle augmente très rapidement chez les garçons aux alentours du quatrième mois de grossesse et pénètre dans leur cerveau, ce qui participe à leur masculinisation.
Les taux de testostérone augmentent jusqu’à la puberté, entraînant l’apparition de poils, de barbe et une modification du larynx, donc de la voix – jadis, on castrait les enfants qui possédaient une très belle voix pour qu’ils la conservent. Cette hormone joue un rôle dans l’augmentation de la masse musculaire, ce qui a entraîné son usage comme agent de dopage. Le coureur Ben Johnson, qui a été disqualifié du fait de la prise de testostérone, explique que dans le sport, à de rares exceptions près, il ne peut y avoir de compétitions mixtes, car les femmes auraient très peu de chances de gagner. Depuis 2010, le dosage de la testostérone est pratiqué lors des compétitions. Une compétitrice ayant présenté des taux très élevés de testostérone a ainsi été éliminée des Jeux olympiques.
Un marché de la testostérone de substitution
Par ailleurs, la testostérone a des effets sur le comportement, dont la capacité à prendre des risques – on pense, par exemple, aux traders –, et les femmes auxquelles on a injecté de la testostérone sont devenues plus aptes à la négociation, contrairement à l’idée généralement reçue !
Enfin, une testostérone élevée a été associée à la violence, à l’alcoolisme, à l’adultère, à la consommation de tabac et à la présence de maladies sexuellement transmissibles ! Mais sans que les liens de causalité aient clairement été établis. L’hormone reste très élevée jusqu’à 50 ans. Ensuite, son niveau diminue, mais modestement, et seulement chez certains hommes. Cette diminution est sans commune mesure avec la ménopause. Il n’y a pas d’andropause généralisée. Un marché de testostérone de substitution se développe aux États-Unis (1) chez les hommes âgés. On n’a pas démontré de bénéfices, mais cela entraîne des risques d’accident cardiovasculaire.
La testostérone est l’un de ces éléments biologiques qui montrent une distinction claire entre les garçons et les filles, avant la naissance, et une différenciation rapide ensuite. S’il existe quelques exceptions chez des individus frappés d’anomalies biologiques au point d’avoir perdu leur capacité reproductive, rien ne remet en cause la dichotomie mâle-femelle. N’en déplaise aux idéologues !