Les autorités maliennes ont annulé une dizaine d’accords sur la prospection d’or noir. Les entreprises sanctionnées sont accusées de non-respect des engagements.
Petro Plus Angola, Simba Energy, Mali Petroleum, Afex Global, Moh Oil, New Capital Investments et Corvus Resources management, New Catalyst Capital Investments. Tels sont les noms de quelques entreprises frappées par la mesure gouvernementale annoncée le 4 novembre. Elle concerne dix blocs répartis sur les bassins de Taoudéni et Gao (nord du Mali) et de Nara (ouest, région de Koulikoro). Il s’agit de trois conventions de concession et sept de partage de production. Entre autres causes de la résiliation des contrats, on note l’absence de recherche sans motif justifié pendant une période d’un an des entreprises engagées dans l’exploration pétrolière, le défaut de paiement des taxes et des redevances prévues par la loi et ses textes d’application, ainsi que des travaux de recherche entrepris en dehors du périmètre autorisé. Le gouvernement malien, qui attend toujours le premier baril de pétrole du pays, compte recourir aux majors du secteur ayant les capacités techniques et financières requises pour mener des recherches efficaces.
Les entreprises sanctionnées ne pourront donc plus achever leurs différents projets dans ces régions. Dans les conventions de concession, Petro Plus Angola Limited voulait s’intéresser au bloc 1A et 1B du bassin de Taoudéni. Ayant obtenu l’autorisation de travailler sur le bassin de Taoudéni depuis septembre 2013, New Catalyst Capital Investments n’avait jamais débuté ses activités.
Après les mines où, en août, une centaine de permis ont été annulés ou retirés, le gouvernement malien essaye également de donner un coup de balai dans le secteur pétrolier. Réviser les contrats miniers et pétroliers était l’une des préoccupations à l’arrivée d’Ibrahim Boubacar Keita au pouvoir en 2013.
Quant aux conventions de partage, Simba Energy INC était autorisé, depuis novembre 2011, à explorer le bloc 3 du bassin de Taoudéni. Mali Petroleum SA avait signé en 2007 un contrat d’exploitation dans le bloc 8 du bassin de Taoudéni et dans le bloc 10 à Gao. Moh Oil et Corvus Resources Managements Limited devraient exploiter les blocs 5 et 6 du bassin de Taoudéni attribués en 2008 et 2013. Afex Global Limited aurait pu gérer le bloc 13 du fossé de Nara. Oranto Petroleum Limited, lui, était détenteur, depuis 2008, d’un contrat d’exploitation sur le bloc 12 du fossé de Nara.
Après les mines où, en août, une centaine de permis ont été annulés ou retirés, le gouvernement malien essaye également de donner un coup de balai dans le secteur pétrolier. Réviser les contrats miniers et pétroliers était l’une des préoccupations à l’arrivée d’Ibrahim Boubacar Keita au pouvoir en 2013. Les contrats particulièrement visés étaient ceux accordant des concessions sur trois blocs dans le bassin pétrolier de Taoudéni à la société irlandaise Circle Oil and Gas Limited et à la compagnie New Catalyst Capital Investments.
Les conditions dans lesquelles ces concessions ont été négociées, notamment celles accordées à l’entreprise tchèque, moins connue et disposant de peu d’expérience dans le secteur pétrolier pour la plupart d’observateurs, ainsi que le choix d’annoncer de tels engagements (près de 80 millions d’euros d’investissements prévus) une semaine avant le premier tour de la présidentielle, avaient suscité de nombreuses interrogations. Mais, pour certains, la décision du gouvernement malien peut aussi avoir des conséquences négatives sur la confiance des investisseurs.