DE BONNE source, au cours de la réunion hebdomadaire du comité de conjoncture économique du gouvernement, les membres ont examiné le mercredi 9 septembre autour de Sylvestre Ilunga Ilunkamba, le 1ER Ministre, trois notes. Elysée Munembwe Tamukumwe, la vice-1ER Ministre, ministre du Plan, a présenté la note de conjoncture pour le mois d’août. Il ressort de son exposé qu’il « s’est bien terminé grâce notamment au Pacte de stabilité économique et monétaire signé entre le gouvernement central et la Banque Centrale du Congo sous le leadership du 1ER Ministre », a déclaré Jean Baudouin Mayo Mambeke, le vice-1ER Ministre, ministre du Budget.
D’après lui, « les tendances sont encourageantes », et les résultats obtenus « donne raison » au 1ER Ministre qui a vu juste en demandant au gouvernement de « procéder de la sorte ». C’est pourquoi, il a recommandé aux ministres concernés, c’est-à-dire du Budget et des Finances de rester « collés à ce pacte » qu’ils doivent respecter scrupuleusement. Par conséquent, il faut « maintenir la barre » de décélération du rythme de formation des prix, de stabilité (quoique relative) du taux d’inflation sur le marché des changes, tant sur l’officiel que sur le parallèle…
« Ces efforts encourageants ne peuvent être soutenus sans l’accompagnement du peuple. Nous ne manquons pas une seule occasion pour l’inviter à accompagner le gouvernement dans cet élan parce que cela va de l’intérêt de tout le monde », a souligné Jean Baudouin Mayo.
Globalement, l’évolution de la situation récente du 3 au 10 septembre sur le marché des changes et celui des biens et services est satisfaisante. L’économie nationale a été marquée par la poursuite de la stabilité de la monnaie nationale et le ralentissement de l’inflation. Lors du Conseil des ministres du vendredi 11 septembre, Deogratias Mutombo Mwana Nyembo, le gouverneur de la Banque centrale, qui est aussi membre du comité de conjoncture économique du gouvernement, a indiqué que la stabilité du marché des changes et des prix des biens et services est « consécutive aux mesures prises dans le cadre du pacte de stabilité ». Soulignant au passage « les interventions indirectes sur le marché des changes au moyen du règlement en devises d’une fraction importante des dépenses publiques ».
Quant au ralentissement du rythme de formation des prix constaté, le gouverneur de la Banque centrale a fait remarquer qu’il est « en corrélation avec la faible volatilité du taux de change observée au courant de la semaine ». Et Deogratias Mutombo a profité pour formuler quelques recommandations pertinentes, notamment « la poursuite du respect strict des engagements pris dans le cadre du pacte de stabilité, la mise en place des stratégies efficaces de lutte contre la fraude et la corruption en vue de l’amélioration de la mobilisation des recettes publiques ».
Mobilisation des recettes
C’est justement sur le thème de la mobilisation des recettes publiques que Sylvestre Ilunga Ilunkamba a accordé une audience le jeudi 10 septembre à une délégation des députés nationaux de la commission Ecofin de l’Assemblée nationale. Constantin Mbengele qui a conduit cette délégation auprès du chef du gouvernement, a fait savoir que ce sont les membres de cette commission qui ont sollicité cette rencontre « dans le cadre d’une approche participative ». En effet, a-t-il souligné, les membres de la commission Ecofin de l’Assemblée nationale sont actuellement en mission de contrôle budgétaire de l’exercice 2020 dans les régies financières et dans les organismes mobilisateurs de recettes.
À mi-parcours, a déclaré le député Mbengele, il s’est avéré normal de rencontrer le 1ER Ministre pour « lui faire part d’un certain nombre de constats et de préoccupations même si la primeur du rapport est réservée à l’Assemblée nationale ». Mais, a-t-il souligné, la commission Ecofin de l’Assemblée nationale a besoin de l’implication du 1ER Ministre en tant que chef du gouvernement pour la suite du processus.
Sylvestre Ilunga Ilunkamba s’est montré très attentifs aux préoccupations soulevées par la délégation des députés membres de la commission Ecofin de l’Assemblée nationale. En fait, a déclaré Constantin Mbengele, ce sont des « problèmes récurrents » que lui-même connaît déjà non seulement en tant que 1ER Ministre mais aussi en tant qu’économiste et professeur d’université de surcroît. En revanche, Sylvestre Ilunga a félicité ces députés pour « le bon travail », en mettant le doigt dans la plaie afin de faire prendre conscience à travailler dans le sens de l’amélioration des recettes publiques.
Par exemple, à la Direction générale des douanes et accises (DGDA), la mission de contrôle de la commission Ecofin de l’Assemblée nationale a constaté « plusieurs abus », notamment sur la valeur douanière ou la valeur transactionnelle sur base du régime déclaratif de l’opérateur économique ; dans l’octroi d’exonérations et de compensations ; les droits de sortie des produits miniers… Par ailleurs, le gouvernement doit songer à construire des infrastructures douanières aux postes frontaliers… Bref, a insisté Constantin Mbengele, il est nécessaire de réformer la législation douanière.