À court terme, la position est vendeuse pour l’once d’or en-dessous de 1 310 dollars. En dessous de ce seuil, le métal précieux pourrait poursuivre sa baisse avec des cibles à 1 260 puis 1 236 dollars.
À l’inverse : si le métal jaune se reprend et franchit les 1.310 dollars, elle peut viser une poursuite de la hausse avec 1 340 dollars en ligne de mire.
Par ailleurs, les métaux industriels subissent les tensions sino-américaines. Les prix des métaux de base échangés sur le London Metal Exchange (LME) ont tous baissé sur la semaine (dernière), principalement pénalisés par le regain de tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine. « Les prix des métaux industriels ont été tirés vers le bas par l’accroissement cette semaine des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine », ont résumé les analystes de Capital Economics.
Le président américain Donald Trump avait annoncé l’imposition de droits de douane de 25 % sur 50 milliards de dollars d’importations chinoises « contenant des technologies très importantes sur le plan industriel ». Face à la réplique chinoise, il a demandé au représentant américain au commerce Robert Lighthizer « d’identifier 200 milliards de dollars de biens chinois en vue de tarifs supplémentaires de 10 % », tout en menaçant encore 200 nouveaux milliards de dollars de biens, si la Chine venait à surenchérir.
Ces chiffres restent pour l’instant théoriques, mais les analystes s’interrogent quant à leurs effets sur la croissance mondiale. Selon UniCredit, en plus des tensions commerciales, les métaux ont souffert de la hausse du dollar, qui a pénalisé les acheteurs utilisant d’autres devises que le billet vert. « Le marché mondial de l’aluminium semble bien pourvu à présent », ont en outre ajouté les analystes de Commerzbank, évoquant les chiffres de l’Institut international de l’aluminium qui a fait état d’une production quasi-stable (+0,2 %) en mai sur un an.
Hausse de production de cuivre
Concernant le cuivre, le Groupe international d’études du cuivre (ICSG) a fait état d’une augmentation de la production mondiale de 7,1 % au premier trimestre. Sur la même période, le ICSG a comptabilisé « un surplus d’environ 140 000 tonnes » de cuivre raffiné (ajusté en fonction de la variation des stocks chinois).
Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 6 792 dollars vendredi 22 juin à 13H15 GMT, contre 7 088 dollars le vendredi précédent à 13H00 GMT.
Le nickel, pour sa part, est en surperforme par rapport aux autres métaux, selon Alastair Munro, analyste pour Marex Spectron. Celui-ci a en effet presque récupéré ses pertes du début de la semaine dernière engendrées par l’affrontement rhétorique sino-américain. L’une des explications à la tendance à la hausse que connaît le nickel pourrait provenir des inspections chinoises pour protéger l’environnement et qui « ont commencé à peser sur la production », ont relevé les analystes d’UniCredit.
Selon eux, la production a chuté de 6 % en mai sur un mois, à 37 200 tonnes, après une chute de 3 % en avril. « Les fondamentaux haussiers du nickel n’ont pas changé », ont-ils en outre estimé, alors que le métal est utilisé pour la conception de la plupart des modèles de batteries électriques, un secteur qui ne représente encore qu’une part mineure de sa demande. Le nickel valait 15 295 dollars la tonne, contre 15 400 dollars.
L’aluminium, quant à lui, valait 2 169 dollars la tonne, contre 2 258 dollars. Le plomb, par contre, valait 2 413 dollars la tonne, contre 2 423,50 dollars. L’étain valait 20 510 dollars la tonne, contre 20 855 dollars. Le zinc valait 2 933,50 dollars la tonne, contre 3 176,50 dollars.