Pour la première fois, les Belges ont vendu pour plus de 2 milliards d’euros de voitures d’occasion en 2017, soit une augmentation de 17 % par rapport à il y a quatre ans. Par contre, il y a eu aussi pour la première fois pour plus d’un milliard d’euros de voitures qui sont rentrées sur le marché belge. En comparaison avec les chiffres de 2013, c’est une augmentation de 55 %, selon les données de l’Agence pour le commerce extérieur. L’augmentation conséquente du commerce d’anciennes voitures témoigne d’une inadéquation sur le marché d’occasion. « Le public recherche de plus en plus de petites voitures à essence, alors que l’offre d’occasion se concentre sur des voitures diesel », affirme Marc Gros, du site d’annonces Gocar.
La Belgique a été pendant des décennies le pays des véhicules diesel, mais cela a pris fin de manière abrupte ces dernières années. Le scandale des tricheries sur le calcul des émissions de particules, parti de l’entreprise allemande Volkswagen, a endommagé cette popularité, couplé à une nouvelle fiscalité moins avantageuse pour ce type de moteur.
Les Belges boudent le diesel
Hausse des prix à la pompe, reproches environnementaux, les véhicules roulant au diesel n’ont plus les faveurs des automobilistes belges. Au premier semestre 2018, les immatriculations de voitures neuves roulant avec ce carburant représentaient 36,1 % du marché global, contre 58 % fonctionnant avec de l’essence, indique la Fédération belge de l’automobile et du cycle (FEBIAC). Les voitures hybrides essence représentaient, elles, 4,24 % du marché au premier semestre.
« Si l’on se concentre exclusivement sur les immatriculations effectuées au nom de personnes privées, la part de marché de la motorisation diesel chute pour l’ensemble de la Belgique à 18,6 %, contre plus de 77 % au bénéfice des motorisations essence. Au niveau des différentes régions, c’est en Wallonie que la part de marché du diesel demeure la plus importante auprès des clients privés avec 26,9 % des parts de marché (19 114 unités), contre 12,5 % pour la Flandre (11 057 unités) et 14,1 % à Bruxelles (1 281 unités) », explique la FEBIAC.
La part des voitures neuves au diesel pour les sociétés reste importante à 56 %, « logique, dès l’instant où ces véhicules utilisés pour un usage professionnel sont amenés à parcourir des distances plus importantes ».
Les SUV ont la cote auprès des Belges puisqu’ils représentent près de 36 % des immatriculations de véhicules neufs durant les six premiers mois de l’année. Enfin, toutes catégories confondues d’immatriculations, la VW Golf reste la voiture préférée des Belges au premier semestre, suivie par la Renault Clio et la Fiat 500. Pour les immatriculations privées, la Golf arrive aussi première suivie par la Renault Clio et la Citroën C3.