L’économie verte se définit comme celle visant à améliorer le bien-être humain et à réduire les inégalités à long terme, tout en préservant les générations futures de risques environnementaux et de pénuries écologiques majeures, selon le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE).
En RD Congo, la pertinence d’une telle économie est notamment liée au rôle clé de l’environnement pour lutter contre la pauvreté et favoriser un développement économique durable dans un contexte de changement climatique. Pour le PNUE, en effet, c’est l’économie à faible émission de carbone, peu gourmande en ressources, facilitant l’intégration sociale et protégeant, tout en renforçant leur utilisation durable, la biodiversité ainsi que les services fournis par les écosystèmes. Dès lors, expliquent les spécialistes, la gestion de la biodiversité congolaise devient stratégique en ce qu’elle constitue d’une part, un moyen de substance pour les populations pauvres particulièrement les autochtones. Et d’autre part, elle est capable d’améliorer la qualité de vie. En effet, environ 75,0 % des protéines animales rurales proviennent de la faune sauvage et de la pêche; 91,5 % de la consommation d’énergie de la population congolaise reposent exclusivement sur le bois de chauffe et 85,0% des ménages dans les provinces du Bandundu et de l’Equateur font recours aux plantes médicinales pour se soigner.
Un pactole de 100 milliards USD pour lutter efficacement
D’où, soutiennent les spécialistes, le processus de dégradation de l’environnement observé aujourd’hui doit donc être combattu pour assurer un développement durable en RD Congo. D’autant plus que la croissance économique attendue du pays, si elle n’est pas encadrée, pourrait aggraver ce processus.
De toute évidence, la RD Congo a le mérite de disposer d’un potentiel important d’atténuation du changement climatique. Principalement du fait de l’importance de sa forêt tropicale et des efforts qu’elle entend consolider par son adhésion à l’initiative REDD+, offrant une opportunité de mobilisation de financements internationaux adéquats dans le cadre du Fonds Vert pour le climat en vue de la mise en œuvre d’un développement durable. Les accords au sein de la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), prévoient des transferts annuels de l’ordre de 100 milliards de dollars US par an, à partir de l’an 2020, vers les pays en développement pour la lutte contre le changement climatique, indique la BCC dans son rapport annuel.