Vue par la Banque Centrale, l’activité économique congolaise connaît une réelle expansion

L’environnement économique en République démocratique du Congo a poursuivi son expansion, dans un contexte de ralentissement de la croissance économique mondiale au cours de l’année 2012. Il a été globalement caractérisé par la consolidation de la reprise de l’activité économique, en dépit d’un contexte international difficile. C’est  le  Rapport officiel de la Banque centrale du Congo pour l’exercice sous revue qui parle.

Publié fin août dernier, le document rapporte qu’en 2012 le taux de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) s’est établi à 7,2% contre 6,9% l’année précédente. Cette croissance a été impulsée par la performance des secteurs des mines, du commerce de gros et de détail, des bâtiments et travaux publics ainsi que de l’agriculture, explique le document. Et d’ajouter que s’agissant du secteur réel, l’activité intérieure est demeurée vigoureuse au cours de la période indiquée. Ainsi, le rapport note qu’en ce qui concerne les finances publiques, l’exercice budgétaire 2012 s’est soldé par un excédent de 2,5% du PIB, en raison d’importants ajustements à la baisse des dépenses budgétaires dont le taux d’exécution n’a atteint que 51,0%. Ce faible taux d’exécution des dépenses publiques est partiellement expliqué par l’adoption tardive du budget au Parlement, qui a retardé la planification des projets, le lancement des marchés publics ainsi que les engagements financiers. Tandis qu’au niveau du secteur extérieur, il a été observé une poursuite de la stabilité de la monnaie nationale, le Franc congolais, sur le marché des changes. Pour sa part, la balance des paiements s’est sensiblement améliorée suite au bon comportement du compte capital et d’opérations financières.

Cette évolution a induit d’importants flux des devises ayant conduit la Banque centrale du Congo (BCC) à accroître ses interventions à l’achat des devises. Evoquant le secteur monétaire, l’Institut d’Emission indique qu’il a poursuivi l’assouplissement de sa politique monétaire à la faveur de la pérennisation de la stabilité. Ainsi, il a réduit son principal taux de référence,  lequel est passé de 20.0% à la fin décembre 2011 à 4.0 % à la fin décembre 2012. Cependant, souligne la même source, dans le cadre de sa stratégie de prudence, la Banque centrale du Congo (BCC) a maintenu le coefficient de la réserve obligatoire à 7.0 % dans un contexte de flexibilité du Billet de trésorerie. Cette orientation stratégique, qui a bénéficié du renforcement de la coordination des politiques macroéconomiques, s’est traduite par la réalisation de toutes les cibles de la politique monétaire au cours de la période sous revue.

En effet, soutient-t-on de même source, les prix à la consommation ont connu un ralentissement notable. Aussi, l’offre de monnaie est-elle globalement demeurée sous contrôle. Ceci, du fait que le stock monétaire et la base monétaire ont été contenus en deçà de leurs cibles annuelles.