L’entraîneur de Vita Club est également, depuis quelques mois, le sélectionneur de l’équipe nationale. Pour un coup d’essai, il a réussi un coup de maître en qualifiant les Léopards à la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations. Mais la fédération n’arrive pas à remplir sa part du contrat.
Conduire les Léopards en Guinée-Équatoriale, avant que le Maroc, pays organisateur ne se désiste, n’était pas dans les plans de la Fédération congolaise de football (FECOFA) lorsqu’elle a fait appel aux services de Jean-Florent Ibenge. La surprise a été générale. Constant Omari, le président de la FECOFA, ne l’a pas caché lorsque, le 20 novembre, il déclarait : « L’objectif assigné au staff technique des Léopards n’était pas de les qualifier à la phase finale, mais de monter une équipe nationale compacte qui devrait s’inscrire dans une période de quatre ans, jusqu’à la Coupe du monde 2018. » Étonnante déclaration qui peut bien être interprétée comme une sorte de reproche.
Ibenge est donc allé au-delà du contrat qui le lie à la FECOFA pour une durée de…douze mois. Mais rien n’est simple pour lui. Encore moins pour ses joueurs. Depuis qu’il occupe son poste, il n’a pas encore été rémunéré, comme il l’a dit confié récemment à Business et Finances : « Il y a des gens qui auraient perdu le contrat au niveau des ministères des Sports, des Finances ou encore du Budget. On ne sait pas et chacun se renvoie la balle. En gros, le staff n’a pas été payé. Nous avons signé un nouveau contrat et nous attendons son exécution. » Ibenge n’est pas le seul à subir les errements des ministères, ses joueurs sont logés à la même enseigne. Sur les six matches qu’ils ont disputés, ils n’ont reçu de primes que pour deux rencontres. D’ici le début de la CAN, la situation du sélectionneur national aura-t-elle évolué ? Bien malin qui pourra le dire. l