Les premiers drones de l’ONU lancés depuis la RDC mardi

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Les premiers drones de l’ONU qui doivent surveiller l’est de la République démocratique du Congo (RDC) seront lancés mardi à partir de Goma (est), a indiqué lundi l’ONU.

Le déploiement de ces avions sans pilote non armés – une première en RDC et pour une opération de maintien de la paix de l’ONU – doit renforcer la Monusco (Mission de l’ONU en RDC), chargée de la protection des civils.

Les premiers drones “seront lancés mardi depuis Goma”, la capitale provinciale du Nord-Kivu (est de la RDC), en présence du patron des opérations de maintien de la paix Hervé Ladsous, qui se trouvait lundi à Goma, a indiqué le porte-parole de l’ONU Martin Nesirky.

Il s’agit d’un “outil important pour aider la Monusco à protéger les civils” dans la région, a-t-il souligné. Après ce lancement, M. Ladsous tiendra une conférence de presse à Goma en compagnie du représentant spécial de l’ONU pour la RDC, Martin Kobler.

Selon un autre responsable des Nations unies, l’ONU mettra en service mardi deux drones et prévoit de se doter de cinq drones au total.

Le chef militaire de la Monusco, le général Carlos Alberto Dos Santos Cruz, avait annoncé en octobre que la Mission allait recevoir d’autre appareils dans le courant de l’an prochain, de façon à pouvoir assurer une surveillance aérienne 24 heures sur 24 à partir de mars ou avril 2014.

Le Nord-Kivu est en proie à l’activisme de plusieurs dizaines de groupes armés, dont le Mouvement du 23 mars (M23), qui a capitulé début novembre. Le Rwanda et l’Ouganda ont été accusés par l’ONU de soutenir le M23, ce que ces deux pays voisins démentent.

Le Conseil de sécurité de l’ONU avait autorisé le déploiement de drones pour surveiller notamment la frontière entre la RDC et le Rwanda. Le président rwandais Paul Kagame, dont le pays est membre non permanent du Conseil, a affirmé que le déploiement de tels appareils ne lui posait “aucun problème”.

Les Nations unies ont commandé leurs premiers drones à la société italienne Selex ES, une filiale du géant italien Finmeccanica.

Si l’expérience s’avérait concluante en RDC, des appareils similaires pourraient également être déployés au Soudan du Sud ou en Côte d’Ivoire.