Les participants à l’atelier ont formulé une série de recommandations, 23 au total. Concernant l’entrepreneuriat féminin, l’atelier a retenu 13 recommandations majeures : éradiquer l’analphabétisme de la femme en assurant la scolarité des jeunes filles et la formation continue des femmes entrepreneures et surtout le renforcement de leur capacité managériale ; rendre effective la participation des femmes aux postes de décisions ; faciliter l’accès des femmes aux crédits en allégeant les conditions (le gage des biens mobiliers au lieu de l’hypothèque immobilière).
Il s’agit aussi de vulgariser et sensibiliser les femmes à leurs droits pour leur appropriation ; aider la femme à se dépouiller du complexe d’infériorité pour contribuer au développement par l’accroissement de la production alimentaire et à la diminution des pertes des produits enregistrées à cause du manque de techniques de conservation ; le FPI doit travailler avec des vrais incubateurs spécialisés (qui ont bien formé et encadré des femmes dans l’élaboration des plans d’affaires, la gestion de leurs entreprises, etc.) ; adopter le système de comité de gestion dans l’organisation pour la pérennisation des entreprises.
Il s’agit également de soutenir les femmes entrepreneures en allégeant les conditions de financement (crédits et subventions) pour accroître la capacité de production de leurs unités de production dont la plupart sont encore à l’état artisanal ; introduire des produits congolais certifiés conformes aux normes ISO… sur le marché national et international ; l’État congolais doit favoriser l’émergence des unités de production en mettant en place les infrastructures nécessaires (fourniture électrique permanente, routes praticables, etc.) avant de réclamer ses droits ; aider les entreprises à tenir une bonne comptabilité afin de se faciliter l’accès au financement ; les femmes entrepreneures doivent communiquer sur leurs produits et demeurer dans le réseautage pour réussir et pérenniser leurs entreprises ; le FPI devra poursuivre cette initiative par l’accompagnement des entrepreneurs par le financement jusqu’à la réalisation des projets.
Concernant l’accompagnement des jeunes entrepreneurs, les participants ont demandé que dans le cadre de la mise en œuvre du centre d’excellence sur la pisciculture de Kinshasa, le FPI doive collaborer avec les organisations non gouvernementales (ONG) déjà lancées dans le domaine. Que le FPI doive contacter les services de l’État pour des allègements fiscaux. Ils ont préconisé des mesures d’accompagnement des incubés sortants (réseau de distribution, commercialisation, stratégie marketing, compétitivité et échanges avec d’autres acteurs de la pisciculture).
Ils ont préconisé également de veiller à la réalisation effective de la mise en place des incubateurs et du centre d’excellence en pisciculture et poursuivre leur extension dans toutes les provinces ; de sélectionner les jeunes à incuber sur base des critères objectifs (égalité des chances à tous les jeunes) ; lever l’entrave de la garantie quant à la demande de financement ; assurer la fonction des formateurs pour succéder aux experts étrangers ; envisager pour les incubateurs d’agro-business un internement, pour plus d’efficacité, comme pour le centre de pisciculture ; privilégier les jeunes ayant un profil de technicien dans le recrutement des incubés ; envisager le recours à l’énergie solaire pour les insuffisances du système électrique national.
Les participants ont enfin souhaité que ce genre de forums soient organisés régulièrement pour réunir les opérateurs économiques en quête de financement et les partenaires financiers. Equity Bank et l’École Supérieure de management ont pris l’engagement de financer quelques projets potentiels présentés par les femmes et envisager des programmes spécifiques pour leur formation.