Les sacs plastiques sont une menace pour des espèces animales

À l’occasion de la Journée mondiale sans sacs plastiques, le 3 juillet, des ONG environnementales saluent les avancées pour une croissance verte tout en rappelant la préoccupation mondiale sur la façon de gérer autrement les déchets.

Le but de la célébration de la Journée mondiale sans sacs plastiques est de souligner les alternatives aux sacs à usage unique en plastique et les dangers qu’ils présentent pour les écosystèmes marins et terrestres. C’est l’occasion pour les défenseurs de l’environnement d’appeler les gouvernements à prendre des mesures pour réduire la production de sacs en plastique et leur élimination. Cette année, ces associations souhaitent que tout le monde doive assumer ses responsabilités dans le monde. Au lieu de sacs en plastique pour être utilisé lors de l’achat sac en tissu! Plusieurs pays commencent à prendre des mesures contre les sachets plastiques car, abandonnés dans la nature, ils défigurent le paysage. La pollution occasionnée par la prolifération des sacs en plastique et surtout par leur abandon menace de très nombreuses espèces animales. Qui n’a jamais entendu parler du « 8è continent » aura du mal à se représenter l’ampleur des dégâts causés dans la nature par cette source de pollution. En France, par exemple, le Centre national d’information sur les déchets (CNIID) attire l’attention du public sur la nécessité d’une modification en profondeur des habitudes de consommation. Il ne s’agit plus aujourd’hui de produire plus de déchets recyclables, mais bel et bien de produire globalement moins de déchets et gérer autrement les déchets existants.

Les ordures ménagères

La croisade contre l’utilisation des sacs plastiques entre symboliquement dans cette logique de réduction des déchets. Les sacs en plastique présentent en effet le double désavantage d’être très peu biodégradables et de se disperser très facilement au gré des vents et des courants. Ils pourraient assez facilement être remplacés par des sacs réutilisables et recyclables, voire par des emballages papier même si ces derniers ne sont pas une panacée. Pour y parvenir, l’action du gouvernement est indispensable. En République démocratique du Congo, on en est encore aux intentions et aux annonces. Les sacs en plastique sont plus que présents aux caisses des supermarchés et dans les différents marchés populaires. Acceptons-en l’augure et espérons que cette impulsion sera suivie d’effets concrets.

Les sacs plastiques à usage unique sont un fléau environnemental. Outre le volume de déchets qu’ils représentent, ces sacs ont consommé de nombreuses ressources pour leur fabrication et leur transport, tout cela pour finir dans la poubelle après une seule utilisation. C’est également le cas des sacs à usage unique en matière végétale qui ont nécessité pour leur fabrication de l’eau, des pesticides, des engrais, de l’énergie et ont consommé de l’espace.

Les sacs plastiques impactent l’environnement marin mais également la santé humaine sans oublier l’économie maritime et littorale. Des centaines de millions de sacs arrivent sur les côtes chaque année à travers le monde.

L’Organisation des Nations unies pour l’environnement estime à 13 milliards de dollars, l’impact financier de ces déchets sur les écosystèmes, le tourisme et la pêche. Des ONG environnementales plaident depuis de nombreuses années pour que le cabas, le panier en osier ou tout autre sac réutilisable devienne la norme. En France, un amendement adopté par la commission développement durable du Parlement prévoyait de supprimer les sacs plastiques à usage unique à horizon 2016. Il visait les sacs plastiques distribués en caisse ainsi que ceux servant à emballer des produits frais. En Europe, une directive prévoit de fixer un objectif de réduction des sacs plastiques de caisse à usage unique de 80 % d’ici 2019 et d’autoriser les États membres à interdire la mise sur le marché de ces sacs.

Il y a aussi l’initiative de la convention pour la protection du milieu marin de l’Atlantique du Nord-Est (OSPAR) dont la commission a adopté un Plan d’action régional sur les déchets marins. Ce plan soutient l’effort mondial visant à réduire significativement les déchets marins d’ici 2025, conformément aux engagements pris par les chefs d’État lors de la conférence « Rio +20 » en 2012.

Les ONG environnementales militent pour que ces initiatives se multiplient. Il y a urgence car, pendant ce temps, la faune marine souffre en silence… Elles

soutiennent ces initiatives et espèrent que les lobbies ne réussiront pas à réduire leur portée. Les sacs à usage unique, comme d’autres produits rapidement jetables, sont symptomatiques de la société de consommation basée sur un gaspillage de ressources et une production conséquente de déchets. Passer des sacs jetables aux sacs réutilisables va dans le sens d’une économie circulaire qui privilégierait l’allongement de la durée de vie des produits.

Gestion des déchets

Les impacts environnementaux des sacs jetables, mais aussi de tout type d’emballage à usage unique, se situent tout au long de la courte vie de ces derniers. Cela commence au moment de l’extraction des matières fossiles ou de la production des matières végétales, dites biosourcées (qui nécessite pétrole, engrais…), continue avec la fabrication et le transport de ces emballages, puis finit dans un incinérateur ou un centre de stockage ou, pire encore, dans nos rivières et océans. Dans l’Union européenne (UE), huit milliards de sacs plastiques se sont retrouvés dans la nature en 2010, soit 8 % des sacs utilisés.

En France, France Nature Environnement (FNE) est la fédération française des associations de protection de la nature et de l’environnement. C’est la porte-parole d’un mouvement de 3 000 associations, regroupées au sein de 80 organisations adhérentes, présentes sur tout le territoire français, en métropole et outre-mer. FNE demande l’interdiction du sac de caisse jetable quelle que soit sa composition.

Il était également prévu, à compter du 1er janvier 2017, une limitation pour les autres sacs plastiques jetables comme ceux servant à emballer les légumes, le poisson ou la viande. Pour ces derniers, leur remplacement est prévu par des « sacs compostables en compostage domestique et constitués, pour tout ou partie, de matières biosourcées ». La seule solution : les sacs réutilisables ! Ces sacs de remplacement ne font actuellement l’objet d’aucune définition précise. Personne ne sait actuellement fabriquer des films plastiques ne contenant pas de pétrole !