Les échantillons envoyés des zones de santé d’Isiro et de Monga, dans la Province Orientale, par des équipes de surveillance épidémiologique de la fièvre hémorragique Ebola, à l’Institut national de recherche biomédicale (INRB), à Kinshasa, n’ont pas confirmé l’existence du virus « Ebola » dans ces zones.
Selon le chef de bureau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Kisangani, le Dr Marie-José Kikoo, « d’autres examens dans les laboratoires étrangers sont, au vu des symptômes présentés par certains malades, nécessaires pour déterminer si ces malades étaient morts de cette maladie ».
Ces équipes de surveillance avaient, en effet, identifié, depuis quelques semaines, sept cas suspects de cette fièvre dans ces deux zones de santé. Le chef de bureau de l’OMS a ainsi invité la population de ces zones à ne pas toucher à toute bête morte d’elle-même dans la forêt et à éviter de toucher à tout patient qui présente des signes de saignements à différents niveaux, des fièvres, des asthénies et des douleurs abdominales. Il conseille de même à cette population d’observer les règles d’hygiène, en lavant les mains avec du savon et de ne pas toucher directement le corps des personnes décédées.
A Kinshasa, certains cadres des services compétents en la matière, contactés à ce sujet, se sont abstenus à se prononcer, les autorités du ministère de la Santé publique et de l’OMS/RDC devant réunir toutes les informations utiles et complètes pour en fixer l’opinion. Pour rappel, 64 cas de fièvre hémorragique d’Ebola, dont une trentaine de décès, étaient enregistrés l’année dernière dans le territoire d’Isiro. 169 personnes, qui auraient été en contact avec les victimes de cette maladie, ont été placées sous surveillance la même année. L’épidémie a semblé avoir, en septembre 2012, son épicentre dans le centre d’Isiro, avec un foyer secondaire dans la contrée de Viadana, à 70 Km d’Isiro.
Pour arrêter les contaminations, en cas d’une épidémie effective de fièvre hémorragique Ebola, le ministère de la Santé publique et l’OMS ont toujours demandé aux populations de ne pas serrer les mains d’autres personnes, de ne pas toucher tout animal trouvé mort en forêt, de ne pas manipuler sa viande et de ne pas toucher les vomissures, le sang et les selles d’un malade souffrant ou ayant succombé à cette fièvre. Il leur est également demandé de ne pas dormir avec le malade de ladite fièvre, de ne pas rester sans protection près d’un tel malade et de ne pas toucher ou laver les cadavres.