L’hallucinant coup monté contre la chloroquine (suite)

Et c’est exactement la même histoire avec l’hydroxychloroquine. Tout le système économique de la santé repose sur les « remdésivir » et « kaletra », ces nouveaux antiviraux hors de prix. Alors si un professeur barbu de Marseille a le malheur de dire qu’un médicament vieux de 50 ans peut être efficace, c’est tout notre système qui risque de s’effondrer. « Cela n’intéresse personne d’utiliser les anciens médicaments connus et tombés dans le domaine public », avait expliqué le Pr Raoult sur BFM TV. « C’est la course en avant technologique. Avec des brevets qui durent très peu de temps (20 ans), il faut trouver une nouvelle molécule pour faire de l’argent. Tout notre modèle scientifique et économique est basé sur le développement de nouvelles molécules. C’est une affaire financière et culturelle : l’idée qu’on va répondre à chaque fois avec une molécule extrêmement chère. »

Oui, tout notre système de santé est fondé là-dessus… y compris les honneurs et les gloires pour les chercheurs. « Avec la chloroquine, on coupe l’herbe sous le pied de plein de gens qui rêvaient de décrocher le Prix Nobel pour avoir trouvé un nouveau médicament ou un nouveau vaccin », avait ironisé le Pr Raoult. »

Vous comprenez pourquoi nos grands pontes n’ont même pas besoin d’être financés directement par Gilead pour s’opposer aux anciennes molécules peu coûteuses.

C’est 95 % de la recherche mondiale… donc 95 % des scientifiques qui sont financés, directement ou indirectement, par Big Pharma. Donc si on mettait un coup d’arrêt à ce système perverti, tout ce petit monde scientifique perdrait énormément d’argent et de prestige. Et le pire, c’est que la recherche actuelle se concentre sur ce qui rapporte, et non sur ce qui soigne. Cela peut paraître fou, mais pour faire du profit, il n’y a rien de pire qu’un médicament qui guérit. Ce n’est pas moi qui le dis, mais la banque d’affaires Goldman Sachs, qui l’a expliqué noir sur blanc dans un rapport intitulé « Guérir les patients est-il un business model soutenable ? »

La réponse des financiers de Goldman Sachs fait froid au dos : c’est non ! « Les remèdes qui guérissent immédiatement, représenteraient un intérêt formidable pour les patients et la société, mais pourraient être un obstacle pour ceux qui cherchent un cash-flow financier durable ». Et voilà comment la recherche scientifique est détournée de l’intérêt général depuis des années.

Un défi idiot

Prenez la quête d’un vaccin contre le sida. Depuis des années, le Pr Raoult se montre très critique sur l’intérêt de chercher un vaccin contre cette maladie, pour une raison simple et évidente. Contrairement à la grippe ou à la rougeole, le sida ne crée aucune réponse immunitaire naturelle, ce qui rend particulièrement peu probable la capacité des scientifiques à en fabriquer une, de toutes pièces. Mais les vaccins sont un business hyper juteux, car ils touchent la totalité d’une population (et pas seulement les malades), avec des « rappels » à intervalles réguliers.

Voilà pourquoi Big Pharma s’acharne à essayer de trouver de nouveaux vaccins : il y en a plus de 150 en préparation, alors que nous n’en avons absolument pas besoin. Et ce qu’il faut réaliser, c’est que ces recherches font vivre des milliers de scientifiques à travers le monde. Dans le cas du sida, les milliards dépensés pour trouver un vaccin n’ont servi à rien pour la société… mais ils n’ont pas été perdus pour tout le monde. Et il n’y a que des « renégats » comme le Pr Raoult qui osent le dire haut et fort : « C’est une des raisons pour lesquelles une partie de la communauté scientifique du sida me déteste, car si les gens me croient, cela va leur couper une source qui leur a permis de dépenser des milliards. » 

Vous comprenez mieux, à présent, le tir de barrage contre le Pr Raoult ? Aux yeux du « système », il est doublement fautif : non seulement il propose un médicament ancien et peu coûteux plutôt qu’une molécule nouvelle et juteuse…

Mais en plus, il ne croit pas du tout à l’intérêt de chercher un vaccin contre le Covid-19, alors que cela occupe en ce moment même des milliers de scientifiques partout dans le monde : « Il est déjà difficile de vacciner correctement contre la grippe, alors contre un nouveau virus ? Honnêtement, la chance qu’un vaccin pour une maladie émergente comme le coronavirus devienne un outil de santé publique est proche de zéro. » 

Molécules naturelles

Ce n’est pas seulement les profits de Big Pharma qui sont en jeu… mais le financement et le prestige d’une grande partie de la communauté scientifique. « Si vous dites maintenant, alors qu’on dépense des centaines et des centaines de millions pour trouver de nouvelles molécules, qu’il suffit de recycler des molécules anciennes qui sont génériquées et qui ne coûtent rien, vous sciez toute une branche de la science qui s’est développée depuis 20 ans, et donc vous avez les plus grandes difficultés à trouver des gens qui regardent cela avec un œil favorable », a expliqué le Pr Raoult sur la chaîne I24 news.

Comme le Pr Raoult est un médecin « classique », il pense surtout aux (vieux) médicaments. Mais ce qu’il dit là est encore plus vrai pour des molécules naturelles hyper prometteuses, comme les huiles essentielles, la quercétine ou la plante Artemisia Annua. Écoutez-bien ce que dit le Pr Raoult : « Si, ce qui est possible, l’hydroxychloroquine est un médicament relativement général pour les infections virales respiratoires, cela veut dire qu’on avait quelque chose sous la main depuis 70 qu’on n’a pas testé. Il est possible qu’il y en ait d’autres, des molécules aussi banales qu’on n’a jamais testées et qu’on n’a pas testé des molécules qui marchaient. »

Dans le domaine de la santé naturelle, quantité de molécules hyper utiles n’ont pas été testées correctement, car cela ne rentre pas dans le « modèle économique ». Et le monde scientifique ne veut surtout pas changer de système, car ce serait reconnaître qu’il s’est dramatiquement fourvoyé depuis au moins 30 ans. Cela jetterait donc le discrédit sur toute la recherche médicale et tous nos grands pontes qui profitent de ce système depuis des années. 

Conclusion du Pr Raoult : « Tout cela heurte un modèle économique (pas seulement des intérêts) : comment développer une molécule qui n’est plus rentable ? On ne sait pas le faire dans notre monde, donc il y a une hostilité par rapport à cela. » Encore une fois, cette hostilité est encore pire vis-à-vis des molécules naturelles. Non seulement les remèdes naturels ne rentrent pas dans le « modèle économique », puisqu’ils ne sont pas brevetables, mais en plus, les molécules naturelles sortent totalement du « logiciel de pensée » de la plupart des médecins, y compris d’un grand professeur non-conformiste comme Didier Raoult.

Mais peu importe, ici, que le Pr Raoult ne soit pas un fervent défenseur des médecines naturelles. Ce qui compte, c’est qu’il décrit notre système de santé avec une force et une lucidité extraordinaires ! Et ce qu’il a observé sur des médicaments anciens et génériqués, comme l’hydroxychloroquine et l’azithromycine, nous le constatons tous les jours avec des molécules naturelles très efficaces mais totalement ignorées des médecins.