L’heure du grand choix, stabilité ou démocratie ?

Depuis le 24 avril 1990, la démocratie balbutie dans le pays. Depuis le 2 août 1998, le pays s’est enferré dans l’instabilité avec des guerres récurrentes. Les milieux d’affaires sont à l’écart, bien loin du théâtre politique qui s’y joue. La RDC est-elle incurable ? Refuse-t-elle le développement ?

 

Sur le terrain, les alliances politiques commencent à se faire et à se défaire, à l’Opposition tout comme à la Majorité présidentielle, dans la perspective des élections générales prévues pour avoir lieu à partir de décembre 2018. « Il ne faut pas être frappé d’amnésie ou de cécité intellectuelle, déclare à Business et Finances Jean-Marie Kidinda, politologue et sociologue congolais résident au Canada. Comme d’habitude, cela va se terminer par des pleurs et des grincements des dents parce que la classe politique nous a habitués à rien de concret. »

Dans un essai politique à paraître en juin, et dont nous avons eu le privilège de lire le manuscrit, ce chercheur congolais juge sévèrement ses compatriotes, surtout la classe politique. « Elle n’a jamais pris la mesure des enjeux au pays et dans le monde… Si les mœurs politiques ne changent pas, alors la RDC continuera de sombrer : guerres ethniques et tribales, chute générale de la production et de la monnaie, flambée de la natalité et de la violence. Bref, les inégalités sociales deviendront de plus en plus effarantes… », souligne-t-il dans cet entretien via internet.

Dans sa réflexion sur la situation en RDC, il essaie de démêler les causes essentielles du « désastre » congolais. Pour faire court, il est pessimiste, quant à l’avenir du pays. « Les masses populaires ne supporteront pas longtemps encore leur misère », dit-il. « Si les politiques, donc les nantis, ne se ressaisissent pas à temps, je vois la suite sanglante », prédit-il.

Business et Finances : Vous suivez de loin les manœuvres politiques en RDC, votre pays d’origine, où les alliances politiques commencent à se recomposer. Vous êtes très sévère pour cette classe politique. Vous la rendez responsable de la stagnation du pays depuis plusieurs années.

Jean-Marie Kidinda : Certains pays africains, tels que le Sénégal, le Bénin le Ghana… ont fait le pari de la démocratie pour asseoir leur stabilité politique. Et cela leur réussit plus ou moins bien jusqu’à présent. D’autres, par contre, comme le Rwanda, le Congo Brazzaville… ont choisi le chemin inverse : la stabilité politique d’abord, avant de conforter leur démocratie. Dans tous les cas de figure, la performance économique est la fin qui justifie le choix politique… Difficile choix à faire, mais il faut le faire.

BEF : La RDC est-elle prête à le faire ?

JMK : L’Histoire, aujourd’hui, est en train de prendre une revanche de façon éclatante sur les Congolais. La démocratie, mieux la démocratisation, a l’air de ne pas réussir, puisque, à ce jour, on n’a pas encore organisé le tour complet des élections. Vingt-sept ans après l’ouverture démocratique, le pays patauge. Cela satisfait la classe politique. En 27 ans, certains pays africains sont déjà à 5 cycles électoraux, du moins pour la présidentielle et les législatives. C’est donc le moment ou jamais d’opérer le grand choix pour l’avenir du Congo après tant d’années.

BEF : La RDC va-t-elle si mal que certains pays africains auxquels vous êtes allusion ?

JMK : Sans vraiment comparer sa situation à celle de ces pays dont vous parlez, je crois que la RDC est plus marginalisée économiquement par la faute de ses dirigeants. Il me semble que, pour des raisons historiques facilement repérables depuis la conférence de Berlin, elle a effectué un certain nombre de choix internes qui l’ont amenée, acculée progressivement à occuper le dernier rang presque dans tous les domaines.

BEF : Vous voulez dire qu’il y a manque de vision, de grande vision politique pour le Grand Congo. Mais Mobutu avait une grande vision politique?

JMK : Laissez-moi vous dire que Mobutu, le « Grand Léopard », le « timonier », le « père de la Nation » et tout ce que vous voulez, n’avait pas de vision pour notre pays. Il avait plutôt la folie de grandeur. Pour preuve, il a détruit tout ce qu’il a construit, notamment l’armée qu’il avait bien équipée et dont il avait assuré la meilleure formation qui soit aux officiers. Il a même détruit ce que nous avons hérité de meilleur de la colonisation, à savoir les systèmes d’éducation, de santé publique et des communications. Souvenez-vous que les étrangers venaient se former et se soigner au Congo dans les années 1950 et 1960, qu’on pouvait se déplacer à vélo, pour ne pas dire en voiture, d’Ouest à l’Est et du Nord au Sud. Partout dans le pays, l’industrie était présente, procurant emplois et richesses à la population et favorisant l’émergence d’une classe moyenne… Le culte de personnalité cultivé par Mobutu n’a pas produit un résultat bien précis pour le pays.

BEF : Laurent-Désiré Kabila, lui aussi n’avait pas de vision politique bien précise ?

JMK : C’est certain que les Congolais espéraient beaucoup de cet homme, non seulement parce qu’ils étaient fatigués de Mobutu qui a régné sans partage pendant 32 ans, mais surtout parce qu’ils avaient soif de voir leur pays se développer rapidement. Contrairement à l’image que l’Occident a voulu donner de lui aux Congolais, à cela s’ajoutent aussi, bien sûr, ses propres défauts, je crois que Laurent-Désiré Kabila avait en lui une grande vision pour le Congo.

BEF : Comment vous expliquez cela ?

JMK : Une vision ne devient grande que quand elle fédère toutes les forces vives du pays. Regardez ce qui s’est passé en 1998 quand le pays a été de nouveau attaqué par les mêmes voisins qui ont soutenu l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) et Kabila et qui se sont retournés contre lui. Vous avez été témoins au pays de l’élan nationaliste tous azimuts autour du chef, du soldat du peuple qu’il était à l’époque des faits…  Des amis qui l’ont côtoyé pendant son exil, témoigne de son esprit intelligent et de sa connaissance élevée des grands enjeux politiques mondiaux. Il semble qu’il était capable de tenir un débat d’idées pendant plus de deux heures et parvenir ainsi à convaincre. Aujourd’hui, on peut en douter parce qu’il n’est plus en vie, mais surtout parce qu’il n’est resté au pouvoir que pendant quelque trois ans. Ce n’est pas en ce laps de temps, moins qu’un mandat présidentiel (5 ans), qu’on met en place une grande vision pour le pays.

BEF : Selon vous, le grand choix pour la RDC, c’est la stabilité avant tout et la démocratie après ?

JMK : Nous devrions être sceptiques en avril 1990 quand Mobutu a lâché du lest sous la pression du vent de la perestroïka qui soufflait dans le monde, notamment sur le continent africain. Il me semble que la démocratie est un luxe pour que les pauvres puissent se la permettre. Regardez ce qui se passe dans notre pays : elle est devenue un champ de bataille, au propre comme au figuré, pour détruire celui qui est en place ou celui qui aspire au pouvoir. Comment voulez-vous avoir une vision de long terme pour un pays sans stabilité politique.

BEF : Vous êtes donc pour la révision constitutionnelle, pour la suppression de la limitation à deux mandats pour la présidence ?

JMK : Ne m’entraînez surtout pas sur ce terrain des choix individualistes exagérés, d’une démocratie étroite… Le Congo s’inscrit dans une certaine dynamique (économique) de par sa situation géographique et par rapport à son histoire. Je crois que la surenchère démocratique dans le pays est telle que le choix de la démocratie est irréversible. Mais la démocratie a ses règles, ses principes et son moral. Respectons-nous ces fondamentaux ? La politique business est bien un fléau de chez nous. Les politiciens ont mauvaise conscience, ils se sont vendus les uns et les autres. En démocratie, faire la politique est une vocation. Est-ce c’est cela chez nous ? Je paraphraserai Laurent-Désiré Kabila en disant que la classe politique actuelle est un « conglomérat d’aventuriers et d’opportunistes » en mal d’enrichissement personnel. Je crois qu’il y a un vrai problème d’éducation politique, mieux de culture politique. Les partis politiques ont du pain sur la planche.

BEF : À vous entendre, la RDC est incurable ?

JMK : Je dirai qu’elle est marginalisée. Et cette marginalisation n’est pas que propre à la RDC, elle touche la plupart des pays africains. Les leaders politiques africains confrontés à la question de savoir s’il fallait entrer dans la modernité en créant de grands ensembles économiques, dès 1963, année de la création de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) devenue Union africaine (UA), ont choisi de reconduire la balkanisation de l’Afrique de la colonisation. Aujourd’hui, nous en payons les pots cassés.

BEF : N’est-ce pas simplement parce qu’ils ont trouvé moins périlleux de garder les frontières de la colonisation que de permettre qu’on les conteste ?

JMK : Moins périlleux par rapport à qui et par rapport à quoi ? L’Histoire montre, aujourd’hui, que les populations africaines ont pris leur revanche. Au moment où l’intégration par le haut a du mal à se concrétiser, on constate que les échanges transfrontaliers, transethniques en Afrique sont d’une vivacité incroyable et ne tiennent nul compte des frontières. Ce sont des solidarités qui se reconstituent et qui perdurent à travers les âges, et qui forment des filières par lesquelles s’échange, par exemple, aujourd’hui, la viande du Burkina Faso, du Mali vers la Côte-d’Ivoire, ou les pommes de terre de la RDC vers le Rwanda, de l’intérieur vers les côtes. On redécouvre que l’Afrique dite traditionnelle n’a jamais cessé de s’appuyer sur ses modes traditionnels de production pour continuer d’échanger, pour continuer de vivre face à des États kleptocratiques et prédateurs.

BEF : Vous dites qu’il y a des raisons pour lesquelles les dirigeants africains redoutent l’intégration économique ?

JMK : Oui, absolument. Ils la redoutent toujours. Regardez ce qui se passe dans la CEDEAO, à propos de la monnaie unique pour remplacer le franc CFA. C’est évident. En dehors du président Alassane Ouattara, qui se bat comme un lion pour réaliser l’intégration économique en Afrique de l’Ouest, les autres ne sont pas intéressés outre mesure par l’intégration.

BEF : Pourquoi, à votre avis, l’intégration qui est présentée comme la clé du développement du continent africain marque le pas ?

JMK : Je pense que c’est parce que les leaders africains ont un complexe d’infériorité vis-à-vis de l’Occident, parce qu’ils ont une nostalgie de l’Afrique ante-coloniale où l’on vivait en petites unités économiques, heureuses peut-être, et aussi parce qu’ils sont imprégnées de racisme interafricain…

BEF : Les Africains, racistes ?

JMK : Absolument. Les Africains sont très, très racistes entre eux. Je suis étonné de constater, lorsque je vais en Afrique du Sud, que les Mozambicains, les Zimbabwéens, les Congolais, etc. soient traités comme des étrangers. Regardez : la Guinée Équatoriale est farouchement opposée à l’idée de la carte d’identité de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) et à la libre circulation des ressortissants des pays membres de la communauté. Les Congolais de la RDC ne sont pas toujours les bienvenus en République du Congo ou en Angola… Regardez toutes les expulsions d’Africains en terre africaine, la traite des Noirs africains en Libye…

BEF : Nous n’allons pas faire de l’Histoire, mais il y a les séquelles des conflits… éternels entre tels et tels autres…

JMK : À mesure que les problèmes de la fertilité des sols et de l’accès aux ressources naturelles s’aggraveront, les conflits internes et transfrontaliers, sont déjà le drame en Afrique, c’est clair. C’est pourquoi, il faut bien gérer la crise dans l’Est de la RDC dans le cadre de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (CIRGL) et de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.

BEF : La RDC est l’un des pays africains les plus touchés par ce drame comme vous le dites. Comment s’en sortir ?

JMK : Je crois que la solution est économique. J’ai parlé d’un individualisme exagéré et d’un tribalisme étroit dont il faut absolument se méfier. Non. Il faut, aujourd’hui, se tourner vers des choix collectifs inconscients, des processus qui, en s’accumulant, finissent par produire un résultat bien précis. Il faut des choix historiques forts dont les générations futures devront être fières. Et je crois, pour insister particulièrement sur cette question, que les droits de l’homme auront plus de mal à s’implanter sur le continent africain. Pourtant, c’est un choix historique qu’il faut faire maintenant.

BEF : Il y a aussi les choix économiques forts à faire pour sortir de la marginalisation ?

JMK : Absolument. On ne peut pas dire que, d’ici à l’an 2030, la RDC sera émergente. Si les tendances des taux d’accroissement démographique se multiplient et si l’écart entre la production nationale, notamment agricole, et les taux de croissance de la démographie se maintiennent, il est évident que l’Afrique en général, et la RDC en particulier, courra au-devant de très gros problèmes : famine, sous-emploi généralisé, productivité déclinante… C’est fini, les Africains en général ne peuvent plus espérer que le reste du monde viendra à leur aide. L’antagonisme des deux blocs était une rente de situation, elle est terminée. L’Afrique, et surtout la RDC, est la grande perdante de la guerre froide.

BEF : Vous craignez donc que l’Occident s’intéresse moins à la RDC ?

JMK : La mauvaise gestion du gouvernement décourage l’Occident. La tentation grandit de considérer désormais la RDC comme un pays incurable.

Les Congolais attendent trop de l’extérieur. Ils considèrent que l’aide occidentale ou de la communauté internationale va de soi. Ils sont persuadés, en tout cas on leur fait croire, qu’ils sont victimes d’un complot néocolonialiste et que leurs dirigeants ne sont en rien responsables de leur sort. On attend donc tout des bailleurs de fonds.

Je suis Congolais et je me dois de critiquer la RDC. Aujourd’hui, les sensibilités congolaises se sont décrispées mais l’on ne peut pas pratiquer la critique au pays sans se faire arrêter. Je donne des conférences partout, des gens y participent et pensent que la RDC n’a pas encore les dirigeants qu’elle mérite, à la dimension de sa vocation internationale.

BEF : L’une de vos thèses est que la RDC doit se prendre en charge, sinon les autres pays feront le job à sa place…

JMK : Je fais partie de la génération d’intellectuels congolais qui essaient de provoquer une révolution dans les mentalités. Cette révolution, c’est d’apprendre impérativement aux générations d’aujourd’hui à réfléchir en termes d’avenir. Le passé ne m’intéresse pas outre mesure. Les maux du colonialisme, le prétendu complot néo-impérialiste, ce sont des prétextes pour ne rien faire et éviter de nous réformer nous-mêmes. On ne parle que de ça et on n’en sort pas ! La RDC se doit de se concevoir un futur, les jeunes congolais doivent être capables de concevoir un futur pour leur pays. Nous devons apprendre à réfléchir en termes d’avenir…

BEF : Est-ce la faute des universités ou des partis politiques ?

JMK : C’est évident. C’est la faute de l’enseignement quotidien qui apprend à vivre dans le passé, en disculpant d’avance la classe politique de tout soupçon d’incompétence, en détournant les esprits vers un interminable complot international. Et c’est surtout la faute d’une classe politique qui n’assure pas l’éducation politique qu’il faut au sein des partis politiques, c’est surtout aussi la faute des dirigeants qui font croire que le développement est une aspiration irréalisable par soi-même et est contrecarré par des forces d’une puissance considérablement supérieure à celle des Africains. Il faut que les Congolais s’habituent enfin à établir une relation directe entre leurs actions et leur situation concrète. En attendant, c’est l’inertie.

BEF : Mais certains pays africains s’en tirent pas mal, à l’instar de certains pays du Sud-Est asiatique ?

JMK : On se demande comment nos dirigeants depuis les indépendances ont pu mettre à genoux en si peu de temps nos économies, mangé nos richesses. L’échec de l’Afrique est dans l’assimilation des techniques empruntées à l’Occident. On doit faire comme tout le monde – c’est là la vraie problématique de la démocratie en RDC -, comme les Occidentaux, comme les Asiatiques…

BEF : Et l’avenir de la RDC… 

JMK : L’avenir de la RDC n’est sombre que si l’on ne s’inscrit pas dans la perspective d’une révolution industrielle. Le pays va très mal aujourd’hui et qu’il faudrait réfléchir rationnellement au terme de processus et essayer de le maîtriser. Nous avons des défis internes à relever. Le pays a encore des chances, comme en 1970. Il y a un environnement international, il y a reprise des cours des matières premières… Il suffit d’un peu d’organisation, d’habitude et de compétences pour parvenir à un équilibre.

En 1960, le niveau de vie des Congolais était supérieur à celui des Sud-Coréens. Aujourd’hui, peut-on oser comparer les deux niveaux ? Non. Nous sommes faibles sur le plan de la recherche scientifique, la gestion et la prévision économique sont aussi nos points faibles.

Nous avons eu un argent fou, considérable dans les années 1970, des capitaux absolument énormes du fait du boom des matières premières, que nos dirigeants ont gaspillés, dépensés n’importe comment, faute de bonne gestion et de prévision scientifique.

BEF : Mais ne s’est-il trouvé personne pour tirer à temps la sonnette d’alarme ?

JMK : À peu près personne, à une époque où le parti unique régnait en maître. Les seules personnes capables de s’opposer aux chefs d’État africains se recrutaient dans les milieux scientifiques. Il semble que la plupart des Africains ne savent pas ce qu’est la chose publique. Je pense que si nous l’avions su, l’État postcolonial n’aurait pas échoué aussi lamentablement. Pourtant, au niveau de nos villages, la chose publique existe et est bien gérée. Elle est d’autant mieux gérée qu’elle n’appartient qu’à la communauté. C’est donc à la bourgeoisie des villes (hommes politiques), profiteuse, qui pense à l’enrichissement personnel, qui n’a pas le sens civique, que nous devons tous nos malheurs. Absolument. Les hommes politiques ne sont pas plus proches du peuple.

BEF : Est-ce que les Congolais travaillent pour espérer le développement ?

JMK : Les Congolais travaillent. Le problème, c’est qu’ils sont coiffés par des élites qui ne placent pas leur argent dans le pays de façon à réaliser l’accumulation qui permettrait à tout le monde de s’enrichir progressivement.

BEF : N’y a-t-il pas une complicité générale autour des nantis, autour de la corruption ?

JMK : Tout le monde espère être un jour assis à son tour au bord de l’assiette au beurre. Il y a une indulgence excessive. J’entends dire « Botika ye, azui opportunité na ye ». La plupart des opposants veulent effectivement avoir leur part du gâteau et selon des modes qui ne sont pas toujours transparents. Les élus réclament de gros salaires dans une économie absolument ruinée. Cela montre que la démocratisation n’est pas forcément la preuve qu’on a affaire à des classes politiques plus soucieuses de l’intérêt général. Le peuple doit être vigilant pour rappeler à ceux qui sont au pouvoir qu’ils sont là pour gérer, pas pour se mettre plein les poches.