Des milliers de personnes sont attendues cette année pour l’expo minière et industrielle à Lubumbashi dans le cadre de la DRC Mining Week.
L’événement (conférence et exposition) aura lieu du 23 au 24 juin à l’ Hôtel Pullman Lubumbashi Grand Karavia. Pour l’édition 2017, les organisateurs ont innové. DRC Mining Week qui revient à Lubumbashi, reste consacrée au secteur des mines mais va élargir son éventail à de nouvelles zones d’exposition, notamment à l’agriculture, à l’énergie et à la construction. Une pré-conférence et la visite du site sont prévues le 22 juin, journée de l’énergie. Les inscriptions et réservations ont déjà commencé, annoncent les organisateurs.
La conférence et l’exposition de DRC Mining Week ont été plusieurs fois récompensées, ce qui rajoute un brin de prestige à cet événement. « DRC Mining Week est bien établie en tant qu’expo minière incontournable dans toute la région et si nous existons depuis si longtemps c’est parce que nous travaillons en collaboration avec l’ensemble des parties prenantes, aussi bien gouvernementales que de l’industrie. L’événement soutiendra encore le secteur minier avec les dernières technologies et son éventail de services, ses ateliers de formation gratuite et sa conférence stratégique de haut niveau», explique Élodie Delagneau, directrice de l’événement.
L’agri pour diversifier l’économie
Pour 2017, DRC Mining Week se tiendra avec un espace expo encore agrandi. Plus de 2 000 m² d’espace pour présenter les produits et services à une audience ciblée. Les organisateurs ont fait la promesse de réunir à cette occasion plus de 35 minings et compagnies d’exploration, plus de 110 exposants, 1 300 participants et plus de 30 pays représentés. Outre les démonstrations de produits, il est prévu des ateliers techniques, une Zone Agri et un Parc des solutions énergétiques et technologies.
En se penchant sur l’agriculture, DRC Mining Week veut tout simplement soutenir la diversification de l’économie. « La RDC n’est pas le seul pays à se tourner vers la diversification pour anticiper la fin du super-cycle des services publics et le ralentissement de la croissance mondiale », fait remarquer Élodie Delagneau. D’après elle, les gouvernements provinciaux et nationaux entendent ainsi augmenter leurs efforts pour attirer l’attention des fournisseurs et des investisseurs sur le potentiel de la production agricole locale. Une stratégie qui a fait ses preuves dans le passé de l’activité minière, soutient-elle. De plus, l’industrie minière n’est pas étrangère à l’agriculture puisque les mines sont souvent chargées de livrer un projet d’agriculture durable, faisant partie de leur objectif RSE (responsabilité sociale de l’entreprise).
En tout cas, Élodie Delagneau se dit très contente de travailler en collaboration avec l’organisation sœur en Zambie, Agritech Expo, pour rassembler à Lubumbashi les plus grands fournisseurs locaux et mondiaux d’équipements agricoles de pointe, de graines et d’engrais pour apporter le soutien qu’il faut aux opérations agricoles. Il existe déjà des liens étroits entre l’agriculture et l’exploitation minière en RDC. Par exemple, chaque entreprise minière doit exploiter 500 ha de maïs à ce stade. Par ailleurs, l’agriculture, tout comme l’exploitation minière, nécessite beaucoup de capital si elle est réalisée à grande échelle. Le coût de démarrage le plus important est la préparation des terres à cultiver. Et l’agriculture à grande échelle ne va pas sans le développement des infrastructures. Technologies et solutions agricoles modernes stimulent la productivité, augmentant ainsi la production des cultures. Enfin, les produits agricoles sont également des produits de base et les valeurs sectorielles sont tirées par les prix mondiaux des matières premières.
Solutions en énergie
D’après la directrice de DRC Mining Week, le manque d’électricité en République démocratique du Congo coûte annuellement des millions de dollars aux opérateurs miniers, à cause du manque d’approvisionnement électrique consistant et fiable. « Afin de maintenir la viabilité des opérations, nombre de grandes compagnies minières en RDC sont en train d’envisager une plus grande utilisation des usines d’énergie renouvelable. Certaines cherchent des sources d’énergie alternatives telles que l’électricité hors-réseaux et d’autres sont à la recherche de partenariats avec des opérateurs privés (IPP) », souligne-t-elle. C’est pour cette raison et bien d’autres que DRC Mining Week est impatiente d’apporter les dernières « solutions innovantes » à la communauté minière avec son nouveau Parc Énergie & Technologies (Power Park).
Autres nouveaux aspects de DRC Mining Week 2017, l’accent qui est mis sur la construction et la fabrication. Élodie Delagneau est convaincue que la croissance économique de la RDC ne provient pas que des mines mais il y a aussi les installations portuaires, la maintenance des bâtiments, la construction de routes, le développement immobilier et d’ingénierie. « Le développement de l’infrastructure, dit-elle, va de pair avec le développement du pays. C’est pourquoi DRC Mining Week va aussi apporter en juin des solutions en construction et fabrication ainsi que l’opportunité pour les maisons minières de rencontrer les développeurs de projets de l’industrie ». Et sans oublier « la précieuse contribution » des entreprises locales auxquelles est donnée l’opportunité de présenter leurs services au sein de la Zone PME. En effet, les petites et moyennes entreprises poussent vers l’intégration régionale en Afrique orientale et australe. C’est pourquoi, il faut veiller à ce qu’elles soient bien équipées pour contribuer au développement socio-économique. Les PME sont un moyen essentiel pour que la région