LE MARCHÉ d’électrification des capitales provinciales en solaire a été attribué à la firme West Trading. Le montage financier dudit marché n’a pas été révélé par le ministère de l’Énergie et des Ressources hydrauliques. D’ailleurs, la Société nationale d’électricité (SNEL SA) avait jugé la démarche plutôt hasardeuse.
Seulement voilà, après avoir pris part, fin avril 2018, voilà une année, à Abu Dhabi, aux Émirats Arabes Unis, au Forum international de l’Alliance solaire internationale, Jean-Marie Ingele Ifoto, le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, a non seulement installé, fin mai 2018, l’Institut national de l’énergie solaire (INES) mais il a également annoncé plusieurs projets d’électrification au solaire même la fourniture en énergie des entreprises minières. Cependant, d’après l’Agence internationale de l’énergie renouvelable (IRENA), l’éolien et le solaire restent plus chers (respectivement 0,096 et 0,210 dollar/kWh) même si, depuis 5 ans leurs coûts de production tendent à s’atténuer et rivaliser avec des projets issus des combustibles fossiles. En RDC, une mission des experts du gouvernement a été dépêchée dans les provinces visées pour identifier les sites des premières centrales solaires pour une production de l’électricité à hauteur de 45 KW dans six, avait fait comprendre le ministre sortant de l’Énergie et des Ressources hydrauliques. Par ailleurs, le gouvernorat de la province de l’Équateur a tenu également à tenter l’expérience de l’énergie voltaïque en vue de l’électrification de la ville de Mbandaka. Le gouvernement central a déjà mobilisé, selon le Gouv’ de la province, des fonds pour ce projet. Dans le projet de loi de finances 2017, l’État a prévu 16.5 milliards de nos francs en vue notamment d’électrifier le chef-lieu de l’Équateur. Rien n’est venu. Puis 3.5 milliards en 2018, pas de réalisation. L’électrification de Mbandaka ne figure pas dans le budget officiel 2019. Il sied de rappeler que la firme chinoise CREC avait offert à l’État d’électrifier Mbandaka à partir d’Inga pour quelque 92 millions de dollars. Mais le projet n’a jamais connu de lendemain. Keywell Solution Italia Voilà pratiquement cinq ans qu’une délégation de Keywell Solution Italia, conduite par son directeur général, s’est entretenue avec le gouvernorat de la province du Kwango. La délégation de la firme italienne a présenté un projet de faisabilité (déjà bouclé) pour la construction des centrales photovoltaïques et la répartition de la production de ces centrales. Au total, 100 MW seront produits pour alimenter en énergie électrique les villes de Kenge et Kasongo-Lunda (25 MW chacune), les cités de Kahemba et Feshi (20 MW) et la bourgade de Popokabaka (10 MW). La phase initiale du projet débutera par l’électrification du chef-lieu de la province du Kwango, Kenge, dont la centrale photovoltaïque sera construite à 7 km au Nord de la ville, dans la localité de Kingoma, chefferie de Pelende-Nord. Keywell Solution Italia n’a pas cependant annoncé la date du début des travaux ni leur durée, faute de convergence des vues avec l’administration provinciale. Un autre projet d’électrification de l’arrière-pays à l’énergie solaire, est venu de Justin Bitakwira, le ministre sortant du Développement rural. Selon lui, la firme BBOXX devrait installer des kits solaires à travers le pays. Menkao, banlieue est de la capitale, devrait servir de site pilote. La société BBOXX a, en effet, installé 200 kits solaires dans la bourgade de Menkao. Mais depuis, le projet qui visait à électrifier 2,5 millions de Congolais piétine. Autre projet d’électrification de l’arrière-pays à l’énergie solaire, est venu du ministre sortant du Développement rural, Justin Bitakwira. Selon lui, la firme BBOXX devrait installer des kits solaires à travers le pays. Menkao, banlieue Est de la capitale devrait servir de site pilote. La société BBOXX a, en effet, installé 200 kits solaires dans la bourgade de Menkao. Mais depuis, le projet qui visait à électrifier 2,5 millions de Congolais piétine. Et pourtant, le ministre du Développement rural rassurait que « (…) de la même manière que nous avons contourné le déficit en lignes téléphoniques fixes par la téléphonie mobile, nous allons également contourner les insuffisances du réseau câblé par la distribution des kits solaires à usage domestiques. Nous sommes donc heureux d’initier ce projet avec notre partenaire exclusif pour donner l’électricité à plus de 2,5 millions de Congolais à travers la RDC d’ici 2020 ». L’entreprise BBOXX aurait dû offrir une solution très innovante en proposant des kits solaires ménagers comprenant un panneau solaire, une batterie intelligente et des appareils périphériques adaptés spécialement au kit; des ampoules LED, un téléviseur 24 pouces (en option), un chargeur multiports, une torche magnétique et un poste radio MP3. Ces kits, qui visent essentiellement à soutenir l’électrification rurale, seront complétés par la construction des mini-centrales solaires afin de couvrir l’ensemble du territoire. Selon les experts du ministère du Développement rural, le gouvernement devrait octroyer des exemptions de taxes sur les importations des équipements solaires courant 2019. Cette mesure permettra de réduire le coût final des installations et de les rendre accessibles aux populations ciblées. « Le gouvernement a mis en place un cadre réglementaire et une politique tarifaire qui permettent aux entreprises comme BBOXX, d’investir efficacement dans le secteur énergétique national pour le plus grand bonheur des citoyens », avait affirmé à ce propos, Laurent Van Houcke, le directeur des opérations et co-fondateur de BBOXX. Et pourtant, les importateurs de panneaux solaires contactés par Business & Finances paient tout, droits et taxes, pour dédouaner leurs biens.