Ouf de soulagement dans l’opinion après l’annonce de la gratuité des services du RAM

Il n’y aura plus de facturation, à partir du 1er mars 2022, des utilisateurs d’appareils mobiles par le RAM en RDC. « Sous l’impulsion du chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le gouvernement a décidé de rendre gratuits les services du RAM », peut-on retenir du communiqué de l’ARPTC lu le samedi 19 février 2022 sur la télévision publique RTNC.

Lancement du wifi gratuit à l'Institut supérieur des techniques appliquées(ISTA) Kinshasa.

C’EST une bonne nouvelle qui vient couper court aux supputations après qu’Augustin Kibassa Maliba, le ministre de la Poste, des Télécommunications et des Nouvelles technologies de l’information et de la communication, a présenté, le vendredi 18 février 2022, au Conseil des ministres « un projet de décret fixant les modalités de calculs et les taux des revenus des prestations de l’Autorité de régulation du secteur des télécommunications ». 

« Réponse aux cris de détresse »

Pour le ministre Augustin Kibassa, « ce projet de texte est une réponse aux cris de détresse du peuple congolais face au prélèvement de ses unités de communication et aux recommandations pertinentes de l’Assemblée nationale ». Et il s’inscrit « dans la suite de la décision gouvernementale portant suspension de la perception du taux de 1 dollar pratiqué sur tous les appareils mobiles de
deuxième génération “2G” prise en octobre 2021 ». 

Au cours de cette reunion, le ministre Augustin Kibassa a rassuré le Conseil des ministres que « toutes les dispositions sont prises pour que cessent définitivement, à partir du 1er mars 2022, toutes ponctions directes sur les unités des abonnés au titre de rémunération au service dit “Registre des appareils mobiles (RAM)” ». En attendant, des travaux techniques de réinitialisation des paramètres dans la base des données vont être réalisés pour qu’il n’y ait plus aucune ponction. 

Ainsi, le décret n°20/005 du 9 mars 2020 fixant les modalités de calcul et les taux des revenus des prestations de l’Autorité de régulation de la Poste et des
télécommunications du Congo (ARPTC) devra être modifié pour permettre à cette dernière d’assurer ses missions définies par la nouvelle loi relative aux
télécommunications et aux technologies de l’information et de la
communication. De même, un arrêté ministériel devra définir les mesures d’application du décret modifié.

Depuis l’annonce de cette décision, la population manifeste sa satisfaction et surtout sa joie d’entendre que les ponctions directes sur les unités de communication via le téléphone mobile au titre de rémunération du service du RAM. Mais le RAM n’est pas mort pour autant. Les utilisateurs d’appareils mobiles vont continuer à bénéficier du service du RAM. Il leur est seulement recommandé de vérifier l’authenticité du téléphone pour s’assurer de sa conformité, en envoyant gratuitement par SMS son IMEI au 470. Il suffit pour cela de composer *#06# pour connaître son IMEI.

L’ARPTC rappelle que le service du RAM a été lancé le 24 septembre 2020 avec comme missions de « protéger les utilisateurs contre les effets néfastes des téléphones contrefaits et optimiser la qualité des réseaux congolais ; de lutter contre le vol des appareils mobiles et protéger les données à caractère personnel ;

de développer des projets dans le secteur numérique congolais, comme la connexion Internet gratuite aux étudiants, à la population dans les grandes places publiques ; de promouvoir des applications logicielles adaptées à la RDC et assurer une plus grande utilisation du numérique ».

Pas de panique

Par ailleurs, pas de panique. L’ARPTC rassure que les universités et les espaces publics couverts, à ce jour, continueront à offrir le wifi gratuit aux étudiants et à la population. Et au-delà des 8 sites déjà opérationnels à Kinshasa, le RAM va lancer « une importante opération de mise à disposition de 120 sites accessibles à Internet gratuitement 24h/24 dans les 26 provinces ». Pour l’ARPTC, le Registre des appareils mobile mène une guerre contre la fracture numérique afin de permettre à une grande majorité des Congolais d’avoir accès à Internet qui demeure l’outil indispensable pour la connectivité de la population.