C’EST une promesse que Jean-Philippe Waterschoot, le CEO du Groupe Texaf, avait faite, le jeudi 28 novembre 2019, quand on posait la première pierre de la construction d’un bâtiment qui accueillera l’administration et le city check-in de la compagnie aérienne SN Brussels Airlines, sur un terrain de 3 500 m², propriété du groupe, idéalement situé sur le rond-point Socimat qui termine l’imposant boulevard du 30 Juin. Ce jour-là, il avait annoncé que le Groupe Texaf, installé en République démocratique du Congo depuis bientôt 95 ans et où il dispose d’un important patrimoine foncier et immobilier, allait ouvrir, de l’autre côté de ce carrefour, un autre chantier, de rénovation celui-ci, d’un bâtiment de 700 m² situé en face de l’ambassade de France, pour abriter dès le mois de janvier 2020 une nouvelle initiative. Eh bien, c’est désormais chose faite.
Texaf voit loin
Texaf Digital Campus, axé sur le numérique et les nouvelles technologies de l’information et de la communication, a ouvert ses portes, le vendredi 31 janvier, pour offrir son hospitalité à la Kinshasa Digital Academy (KDA) qui a lancé sa première session de formation dédiée à 40 apprenants. À cette cérémonie, Jean-Philippe Waterschoot a dit tout haut que le Groupe Texaf s’est engagé depuis une année à peine dans l’aventure numérique. Convaincu de perspectives et d’opportunités offertes par la 4è révolution industrielle, et de l’inévitable transformation digitale de tous les secteurs de l’activité économique qui en découlera, particulièrement en Afrique.
En clair, le Groupe Texaf voit loin. Pour le CEO du groupe, la nécessité de renforcer et de consolider les connaissances et les compétences des jeunes congolais, désireux de s’épanouir et d’entreprendre dans le secteur des nouvelles technologies de l’information et de la communication, est apparue rapidement comme une évidence. « La jeunesse congolaise est particulièrement réputée pour son dynamisme et sa créativité. La formation toujours plus pointue dans le domaine de l’innovation est essentielle face à des initiatives qui naissent partout sur le continent. Nous sommes très fiers et heureux de participer activement à cette aventure, en hébergeant la Kinshasa Digital Academy dans notre Texaf Digital Campus et en participant aujourd’hui au lancement de sa première promotion des 40 apprenants », a déclaré Jean-Philippe Waterschoot.
À première vue, l’échantillon des 40 apprenants peut paraître comme un échantillon faible et fait penser à un manque d’intérêt. Que non ! Le CEO du Groupe Texaf a témoigné : « La sélection s’est faite auprès d’un millier de candidats de tous horizons avec des parcours de vie déjà forts différents malgré leur jeune âge. J’ai eu moi-même la chance de participer à quelques étapes de cette sélection, et j’avoue que c’était extrêmement enthousiasmant. »
Ce n’est pas tout. À partir du mois d’août prochain, a-t-il annoncé, de nouveaux espaces seront mis à la disposition de la Kinshasa Digital Academy pour une nouvelle session qui devra compter, cette fois-ci, 80 apprenants. « Nous nous réjouissons de participer aux côtés des partenaires que nous espérons toujours motivés et plus nombreux à la structuration de l’écosystème tech à Kinshasa.
Un pari à gagner
Pour l’émergence de cet écosystème, nous sommes très heureux de pouvoir compter sur l’implication des plus hautes autorités du pays que nous savons soucieuses de mettre en place une politique ambitieuse d’accès à internet et un cadre fiscal incitatif pour l’éclosion des startups et des TPME dans les nouvelles technologies », a encore déclaré le CEO du Groupe Texaf. Qui a souhaité plein succès à la Kinshasa Digital Academy et à sa première promotion 2020.
Ce n’est plus un secret aujourd’hui que le Groupe Texaf investit dans les entreprises africaines innovantes. C’est un pari qu’il tient à gagner à tout prix. Les dirigeants de la société considèrent que l’implémentation des nouvelles technologies digitales devient un secteur de croissance économique significatif en Afrique. Ils font une projection : l’Afrique compte actuellement environ 1,25 milliard d’habitants, dont 40 % ont moins de 15 ans. En 2050, il y aura environ 2,5 milliards d’Africains. Pour eux, les enjeux économiques liés à cette évolution démographique sont gigantesques. Et la RDC, où le Groupe Texaf est un acteur important, depuis 1925, ne sera pas épargnée par cette vague déferlante.
C’est dans cette perspective qu’il a dès lors décidé de chercher à investir dans les entreprises africaines innovantes dans les technologies digitales. Pour démarrer dans cette activité nouvelle, la société a opté pour un rapprochement avec le spécialiste du secteur, Partech Africa, en investissant 1 million d’euros dans le nouveau fonds de venture capital Partech Africa. Ce fonds est géré par Partech, l’un des VC les plus actifs sur la scène tech internationale, avec 5 franchises de fonds spécialisés dans les nouvelles technologies. Partech gère quelque 1,3 milliard d’euros d’actifs et son équipe accompagne les sociétés à haut potentiel dans les différents domaines des nouvelles technologies, à tous les stades de leur développement (amorçage, venture et growth).
Depuis l’annonce en décembre 2018 de son intention de développer un pôle technologique, le Groupe Texaf reçoit de nombreux encouragements de la part entrepreneurs du secteur. Ce qui l’a convaincue d’étudier la création, dans ses installations à Kinshasa, d’un campus digital, qui regroupe incubateur et centre de formation. Le digital est en passe de devenir le fer de lance des économies africaines
À propos de Texaf
Le Groupe Texaf est une société anonyme, créée le 14 août 1925 à l’initiative d’entrepreneurs pionniers visionnaires, enregistrée et domiciliée en Belgique. C’est l’unique société, cotée dès ses débuts en Bourse sur le plan international, dont la totalité des actifs est concentrée en RDC. « La résilience et la capacité à investir de nouveaux champs d’actions font partie de l’ADN de Texaf », souligne Jean-Philippe Waterschoot, le CEO. Malgré les perturbations de l’environnement socio-politique observées en 2018, écrit-il dans le rapport annuel 2018, le Groupe Texaf a poursuivi sa politique d’assainissement. « Sa capacité à s’adapter continuellement aux exigences du marché immobilier haut de gamme dans la ville de Kinshasa et la qualité des services proposés lui permettent de conserver un taux d’occupation proche de 100 % dans ce contexte. »
Philippe Croonenberghs, le président du groupe, souligne, pour sa part : « 2018 restera marquée dans l’histoire de Texaf comme l’année durant laquelle le Conseil a décidé d’investir dans un nouveau secteur d’avenir en Afrique : l’économie digitale. En effet, ce secteur est en plein essor en Afrique et les besoins y sont encore plus grands qu’en Europe : inclusion financière, identification des personnes, diffusion d’informations en milieu rural, e-gouvernement, applications de santé publique… Nul doute que les possibilités d’investissement seront nombreuses. Texaf se positionne pour les identifier en s’associant à un des principaux venture capitalists, Partech Africa, et en créant le premier hub digital de Kinshasa, destiné à devenir le point de référence dans la région. »