L’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) entend relancer de plus belle l’activité touristique dans cette réserve naturelle grâce à un projet de réhabilitation qui tire déjà à sa fin.
L’ICCN parachève actuellement son vaste programme de réhabilitation du parc national de Maïko, qui s’étend sur la Province Orientale, au Nord-Kivu et dans le Maniema. L’objectif est de repeupler sa population animalière et végétale pour attirer de plus en plus de touristes.
A en croire des sources proches de cette institution qui ont livré cette information, la mise en œuvre de ce programme est rendue possible grâce à un financement obtenu de la Banque mondiale depuis 2012 et dont la hauteur n’a pas été révélée. Ce programme, le tout premier depuis la création de ce parc en 1970, vise à contrer le braconnage mais aussi la construction et l’aménagement des bâtiments administratifs, des locaux ainsi que des gîtes pour les touristes.
Face aux braconniers qui se recrutent parmi les groupes armés actifs dans cette partie du pays, l’ICCN opte pour des méthodes pacifiques susceptibles de les persuader à sortir du parc. Parmi les groupes armés négatifs opérant dans ce parc, on retrouve les groupes Maï-Maï dont le plus connu et ancien Simba et des rebelles rwandais des FDLR. Ils sont souvent auteurs de la destruction de la faune et la flore, et empêchent les gardes de remplir leur mission. L’année dernière, ils s’en sont pris à une équipe de gardes qu’ils ont molestés avant de les dépouiller de tout leur moyen de défense dont sept armes.
L’exécution de ce programme de réhabilitation est une réponse aux nombreux cris d’alarme des ONGS, des experts et des populations appelant le gouvernement de la RDC à prendre des mesures efficaces pour sauver les nombreuses espèces menacées d’extinction comme les éléphants, les paons, les gorilles, les okapis et les zèbres. La société civile locale affirme que ces groupes armés réquisitionnent souvent des biens de la population dans leur activisme. Si les jeunes garçons sont utilisés pour assurer le transport du ‘butin’’, les filles, elles, servent d’esclave sexuel.
Pour ce groupe d’opinion, il faut à tout prix mettre la main sur ces bandes armées ainsi que sur les creuseurs d’or et de coltan qui déciment les espèces protégées du parc.
Les gardes qui sont mis à contribution sont bien motivés à travers ce programme de réhabilitation qui s’achève dans six mois. Pour le moment, son taux d’exécution est à 69 %, à en croire Paulin Tshikaya, directeur de l’ICCN en Province Orientale.
La protection des parcs naturels dans la partie orientale du pays reste un immense défi à relever. Dernièrement, l’ICCN a dénoncé l’extension des travaux agricoles dans le parc national des Virunga, au Nord-Kivu. Les paysans qui ont envahi cette réserve naturelle, patrimoine mondial de l’Unesco, ont défriché de nouveaux champs. Ils se servent du bois pour la fabrique du charbon. Les chefs coutumiers, de l’autre côté, revendiquent à tout moment la propriété d’une partie du parc.
- Garamba
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