Depuis plus de trente ans, il tient d’une main de maître le gouvernail de la FIFA, cette tentaculaire organisation. Et, il ne cesse de battre, à chaque élection, tous ses concurrents. Après un quatrième mandat, va-t-il s’arrêter en 2015 ? Rien n’est encre sûr.
Joseph Sepp Blatter, 78 ans, est un homme tenace. Depuis qu’il a succédé au Brésilien João Havelange, il résiste à toutes les tempêtes. Il est le premier à avoir réalisé l’importance de la télévision et des sponsors dans la diffusion des matches de football. La Coupe du monde de football, qui était à l’époque un tournoi pour lequel la FIFA ne trouvait pas facilement des pays-hôtes, est actuellement un événement mondial que se disputent bien des Etats. Soupçonné d’entretenir des réseaux de corruption, il a cependant accepté de développer des mécanismes de transparence, de bonne gouvernance, d’éthique et de responsabilisation. Il a aussi favorisé des projets comme la Commission d’éthique indépendante, les programmes d’assistance financière, les groupes de travail « For the good of the game ».
C’est sous son mandat que le continent africain est désormais représenté par cinq équipes à la phase finale de la Coupe du monde et qu’un pays africain, l’Afrique du Sud, a accueilli cette prestigieuse compétition en 2010. Au cours de ce Mondial Brésil 2014, le public découvre’opinion est en train de prendre acte de l’introduction, dans la gestion d’un match, de la technique baptisée Goal line technology (GLT), c’est-à-dire l’arbitrage vidéo qui permet de savoir qu’un ballon a franchi ou non la ligne de but.