Quatorze retraités de la Société nationale d’assurances (Sonas) réclament le paiement de la grande partie de leurs indemnités de fin de carrière. Selon Lusamba Nsenda, le représentant de ces quatorze agents passifs, l’assureur national leur doit un montant de 844 884 dollars. Ils ont même obtenu un jugement du tribunal de travail de Kinshasa en leur faveur.
«Pour toute la base du montant principal des 14 personnes, on n’a payé que 303 172 dollars. Pour le reste, nous devons avoir 844 884 dollars. L’indemnité de fin de carrière devait être payée 48 heures après la date de la notification de fin de service», a expliqué samedi dernier Lusamba Nsenda cité par Radio Okapi.
La semaine dernière, selon le représentant de ces retraités, leur groupe a obtenu du tribunal de travail de Kinshasa la saisie d’un compte de la Sonas. Les deux parties ont par la suite signé un acte ordonnant la mainlevée dans le but de faciliter l’apurement des décomptes finals des intéressés, affirme le directeur financier de la Sonas.
Comment en est-on arrivé là ? Le directeur financier de la Sonas, Luca Miruho Ntale, reconnaît que son institution doit de l’argent à ces retraités depuis 2009 mais n’avance pas les mêmes chiffres brandis par eux. «Après une évaluation interne, c’est plus de 70 % de décomptes finals qui ont été payés. Ce qu’ils sont en train de réclamer pour l’instant, c’est beaucoup plus les dommages et intérêts à la suite d’un jugement que nous nous refusons de qualifier. Mais, nous nous plaignons tout de même de ce jugement qui, parfois, n’avait pas tenu compte des arguments de la défense présentés par la Sonas». Luc Miruho Ntale affirme qu’un compromis va être trouvé avec les retraités sur base d’un nouveau calcul pour déterminer le montant exact du solde des indemnités à payer.
En avril 2009, des centaines d’agents et retraités de la Société nationale d’assurances (Sonas) avaient organisé un sit-in devant le ministère du Portefeuille, à Kinshasa. Ils demandaient l’implication de la ministre de l’époque pour le paiement de leurs salaires, pour certains. Dans le mémorandum adressé à plusieurs autorités, ils accusaient le comité de gestion et la délégation syndicale, cette dernière pour sa passivité à défendre les intérêts des agents. L’affaire avait été finalement portée au Tribunal de grande instance de la Gombe en 2008.