AU NIVEAU européen, la mobilisation, notamment avec Paolo Gentiloni, le commissaire européen chargé de l’Économie, est totale. Au niveau mondial, « il y a surtout des réticences aux États-Unis. En Europe elles sont en train de tomber les unes après les autres », a insisté Bruno Le Maire, le ministre français de l’Économie, même s’il a dit espérer un accord mondial sur ce dossier.
Après des mois de discussions techniques, 137 pays sont convenus en janvier dernier de négocier un accord sur la manière de taxer les multinationales, en particulier du numérique, d’ici à la fin 2020, sous l’égide de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), basée à Paris.
La refonte de la fiscalité internationale a notamment pour objectif de mieux appréhender les activités des GAFA, acronyme désignant Google, Amazon, Facebook et Apple, dont les substantiels profits échappent à de nombreux fiscs dans le monde. Mais ces discussions multilatérales se heurtent à l’opposition des États-Unis. L’Allemagne qui occupe la présidence tournante de l’Union européenne (UE), s’est dite « plutôt confiante » concernant la possibilité de trouver un terrain d’entente avec Washington.
Valorisation boursière
En raison de l’intérêt démesuré des investisseurs pour le secteur, la valorisation boursière des entreprises technologiques américaines a dépassé celle de l’ensemble du marché boursier européen, révèle Business Insider qui s’appuie sur une note de Bank of America. Cette dernière a calculé que la capitalisation boursière des actions technologiques totalisait le jeudi 3 septembre 9,1 trillions de dollars (9,1 milliards de milliards de dollars), éclipsant ainsi la valeur totale de toutes les valeurs européennes, y compris celles cotées au Royaume-Uni et en Suisse, qui s’élevait à 8,9 trillions de dollars.
À eux seuls, les cinq principaux acteurs de la technologie que sont Apple, Microsoft, Alphabet, Amazon et Facebook valent environ 7,5 trillions de dollars, ce qui représente près de 24 % de l’indice S&P 500. Apple à lui seul est évalué à plus de 2 trillions de dollars. Parmi ces cinq géants, c’est Amazon qui a le plus progressé en 2020, sa valorisation bondissant d’environ 85 %. Le dernier de ce Top 5 est Alphabet dont les actions de classe A ont cependant gagné près de 22 % depuis le début de l’année et plus de 7 % au cours du mois dernier.
Les grands noms de la technologie ont alimenté le saut rapide du marché américain hors du territoire baissier et accueillent désormais une foule d’investisseurs historiquement élevée.
Plus récemment, le groupe a conduit le S&P 500 à un niveau record, alors que les États-Unis restent dans une profonde crise économique et que les économistes craignent une récession à double creux, rapporte Business Insider.
Zoom : chiffres en hausse
Chiffre d’affaires en hausse de 355 %, bénéfice en croissance de 3 000 % : Zoom pourra-t-il continuer sur sa lancée ? La pandémie de Covid-19 profite terriblement bien à Zoom. En un an, le chiffre d’affaires du spécialiste de la vidéoconférence à fait un bond de 355 % pour atteindre 663,5 millions de dollars au deuxième trimestre, faisant ainsi exploser les prévisions des analystes. Le bénéfice net GAAP a quant à lui bondi de plus de… 3 000 % à 185,7 millions de dollars. À la clôture de la Bourse le lundi 31 août, le titre avait grimpé de 40,78 % permettant à la société californienne d’atteindre une valorisation de 129,12 milliards de dollars.
« Les organisations sont en train de passer de la satisfaction de leurs besoins immédiats en matière de continuité d’activité à l’infrastructure nécessaire pour pouvoir travailler, apprendre et se connecter de n’importe où via la plateforme vidéo de Zoom », déclare dans un communiqué Eric Yuan, le CEO et fondateur de la société. Ce dernier prévoit désormais un chiffre d’affaires annuel de 2,37 milliards de dollars à 2,39 milliards de dollars, en croissance de 281 % à 284 % d’une année à l’autre.
« Ces résultats sont vraiment stupéfiants et mettent en évidence comment la collaboration et en particulier la vidéo est passée d’une technologie intéressante à une solution critique pour la plupart des entreprises en quelques mois », a déclaré à The Register Nick McQuire, le vice-président senior et responsable de la recherche sur les entreprises chez CCS Insight. « La vraie question qui se pose à Zoom désormais est comment soutenir cette croissance au cours des 12 prochains mois ? »
Pour ce dernier, Zoom, qui a connu plusieurs faux pas en matière de sécurité et de confidentialité, doit encore se battre sur ce front mais aussi sur celui des coûts pour espérer détrôner Microsoft sur le marché professionnel, tout particulièrement sur celui des grandes entreprises. « Selon nos informations, Teams a une pénétration beaucoup plus élevée en raison de ces facteurs et lorsque vous y ajoutez la force du bundle Microsoft, qui inclut non seulement le chat mais aussi Microsoft 365, l’avenir d’un outil aux capacités limitées comme Zoom doit être vu différemment », conclut Nick McQuire.
Apple élimine des jeux
Apple a supprimé 30 000 applications, essentiellement des jeux, de son App Store en Chine mettant ainsi fin à une pratique permettant la publication de jeux avant qu’ils ne soient autorisés par la censure chinoise et n’obtiennent une licence. Apple se conforme ainsi à une mesure déjà appliquée pour Android, indiquent nos confrères qui s’appuient sur le fournisseur de services chinois Qimai. Après cette purge, il reste environ 179 000 jeux dans l’App Store chinois, dont 160 000 sont gratuits.
La Chine est l’un des plus grands marchés d’Apple pour la vente de biens et de services numériques, le fabricant d’iPhone prenant généralement une commission de 30 % sur ces transactions. Invoquant des inquiétudes concernant le développement de la toxicomanie chez les mineurs et la diffusion de contenus jugés offensants, les régulateurs chinois ont adopté un processus d’examen beaucoup plus strict et plus lent. Les jeux importés sont tout particulièrement soumis à un examen particulièrement rigoureux.
LG innove ses écrans
LG aussi intéressé par la technologie Micro-LED pour ses écrans. Le Micro LED promet d’être une technologie d’avenir pour les écrans. Et si c’est pour l’instant Samsung qui s’est immiscé seul dans cette brèche, l’idée titille également LG qui souhaite lancer un produit prochainement. Le Micro-LED est cette technologie qui partage quelques ressemblances avec l’OLED, car chaque pixel de l’image est constitué de LED rouge vert et bleu reproduisant chaque point de l’image en fonction de son contenu. Mais contrairement à l’OLED, le Micro-LED repose sur des composants électroniques (et non organiques) garantissant ainsi une durée de vie beaucoup plus importante.
C’est aussi un gage de réactivité avec des temps de réponses inférieurs à 1 ms, dépassant ainsi l’OLED. Coté luminosité, c’est aussi bien supérieur du côté du Micro-LED puisque Samsung parle, par exemple, d’écrans pouvant atteindre potentiellement 10 000 nits contre 1000 pour un « simple OLED ». De plus le Micro-LED permet d’avoir des écrans beaucoup plus fins. Sachant cela, forcément d’autres constructeurs s’y intéressent à l’image de LG qui prépare la sortie d’un écran Micro LED Ultra HD 4K de 163 pouces avec un total de 36 modules affichant une résolution de 640 x 360 pixels chacun. Pour l’instant aucun détail mais nul doute que cet écran devrait coûter plusieurs centaine de milliers d’euros.