Trois firmes chinoises ont le cash pour l’autoroute à péage Gombe-N’djili Aéro

Après un constat d’infructuosité en 2015, l’Agence congolaise des grands travaux a enfin trouver des entreprises prêts à construire l’autoroute en viaduc rond-point Sergent Moke (Safricas)/Aéroport de N’djili, long de 25 km.

APRÈS une étude approfondie des offres de soumissionnaires, l’Agence congolaise des grands travaux (ACGT) a présélectionné, mi-septembre, trois entreprises qui vont, à présent, concourir pour s’adjuger le marché. 

Ces entreprises sont toutes chinoises et ont surclassé des firmes occidentales et congolaises, selon le critérium dressé par l’ACGT. Il s’agit, en ordre utile, de Sinohydro Corporation qui a remporté 93.73 % ; China Jiang Xi International Economic and Technical Corporation Co. Ltd, 77.3 % et de China Communication Company Ltd (CCCC, 75 %). 

Contrat BOT

L’Agence congolaise des grands travaux va devoir départager ces trois entreprises au regard de la capacité de chacune d’elles à procéder au financement, à la construction, à l’exploitation, à l’entretien et à l’aménagement des postes de péage et de pesage de l’autoroute devant relier le rond-point sergent Moke et l’aéroport de Nd’jili.  L’ACGT sollicite, en effet, un partenariat public-privé (PPP) de financement BOT (Build pour construire, Operate pour gérer et Transfer pour rétrocéder). Le futur partenaire est appelé à mobiliser les fonds, financer et mettre en œuvre des travaux durant une période ne dépassant pas trois ans. Il sied de rappeler que l’offre de l’Agence congolaise des grands travaux accorde au partenaire la gestion de l’autoroute pendant 25 ans avant de la rétrocéder à l’État. 

Selon nos sources, l’ACGT rechercherait une firme, sinon un consortium d’entreprises capable de lever 50 millions de dollars pour le projet. L’Agence dispose, en effet, d’un plan bien détaillé du tracé de l’autoroute. 

Qui comprendra des échangeurs au niveau des croisements des avenues de la Libération, ex-24 novembre et Nyangwe, Huileries (actuelle Démocratie) et Kabambare, rond-point Kabambare au quartier Bon-marché, à l’entrée de l’avenue des Entrepôts, BAT, ainsi qu’à la sortie de la future autoroute, au niveau de l’avenue Ndjoku, sur le boulevard Lumumba. 

Autres constructions : une gamme de 5 ponts : Leza, Petit pont, Grand pont N’djili, Grand pont Nsanga et Sosider ainsi que des postes de péage sur portique à chaque entrée de l’autoroute. 

Appel infructueux

Il sied de rappeler que l’ACGT a, en effet, déterré un projet qui faisait partie de 5 chantiers de la République, le mégaprojet attribué au chef de l’État, Joseph Kabila Kabange, en 2007. Mais contrairement à d’autres projets, celui inhérent à l’autoroute centre-ville-aéroport international de N’djili n’a jamais disposé de maquette. Venu aux nouvelles, un député national se fit comprendre au ministère des Infrastructures que la maquette a été renvoyée en Chine pour actualisation. 

Depuis plus rien. Si ce n’est qu’en 2015, dans le cadre de la « Révolution de la modernité », version revue et corrigée de « 5 chantiers de la République », l’ACGT lance un appel d’offre international relatif au projet susmentionné. Mais l’appel n’a pas porté d’écho. Aucune entreprise de par le monde n’a manifesté un quelconque intérêt pour le projet qui ne se limitait pourtant qu’à la construction de l’autoroute centre-ville-aéroport international de N’djili et de l’aménagement d’un poste de péage à l’entrée et à la sortie de cette dernière. Mais depuis 2017, le secteur des bâtiments et travaux publics a repris tant à Kinshasa que dans l’arrière-pays.