La mise sur pied d’un organe chargé d’assurer la transparence de la structure des prix de produits de grande consommation est l’une des résolutions qui ont sanctionné les récents pourparlers entre le Gouvernement et les opérateurs économiques membres de la Fédération des entreprises du Congo (FEC). Le Comité de suivi des prix, créé par le ministre de l’Economie et Commerce, regroupe en son sein, entre autres, des représentants de tous les services de l’Etat impliqués dans la chaîne d’importation (SCTP, DGDA, OCC) et des opérateurs économiques. Il a pour mission de contrôler la conformité des prix chez les grossistes et les détaillants au modèle-type de la structure des prix adoptée à l’issue des négociations de l’hôtel Sultani à Kinshasa. La création du comité est le résultat du constat selon lequel les importateurs du chinchard, du poulet, du riz, du sucre, de la farine et du ciment gris abusaient régulièrement de la marge bénéficiaire. La démarche conjointe du ministre de l’Economie et Commerce et son collègue des Finances auprès du patronat et des organes techniques publics visait à élaguer la panoplie d’éléments qui alourdissent la structure des prix, favorisent la surenchère et rendent cher le coût de la vie d’une population qui ne vit que d’un dollar par jour. S’exprimant récemment à la presse, un ministre du Gouvernement central indiquait que le paquet des mesures envisagées par l’Exécutif pour la baisse de prix des biens les plus consommés au pays visent en définitive à résoudre la contradiction entre le coût cher de la vie et le revenu faible de la population congolaise. Tout le problème est que dans notre pays, comités et commissions de suivi se succèdent dans moult secteurs sans résultats probants.