GOMA (RDCongo), (AFP) – Le chef de la future brigade d’intervention de l’ONU, qui doit combattre les groupes armés dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), est arrivé mardi à Goma pour une visite de reconnaissance, a constaté un journaliste de l’AFP. Le général tanzanien James Aloisi Mwakibolwa “fera une ronde dans la ville et à Sake (ville à 50 km à l’ouest de Goma, ndlr) pour voir là où les troupes (de la brigade d’intervention) arriveront. Et puis il va s’imprégner de la situation sur le terrain”, a déclaré à la presse Alexandre Essome, porte-parole de la Mission de l’ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco) à Goma. Le général avait dirigé l’équipe chargée de préparer la mise en place d’une Force internationale neutre, dont le concept a finalement été remplacé par celui d’une brigade d’intervention, selon le colonel Léon Mahoungou, commandant en second d’un mécanisme régional de surveillance de la frontière entre la RDC et le Rwanda. Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté le 28 mars une résolution créant une brigade d’intervention chargée de lutter contre les groupes armés dans l’est de la RDC. Premier visé : le Mouvement du 23 mars (M23), que des experts de l’ONU disent soutenus par le Rwanda et l’Ouganda voisins, ce que ces deux pays réfutent. Ainsi renforcée, la Monusco, qui a pour mandat la protection des civils, se voit confier la tâche supplémentaire de “mener des opérations offensives et ciblées” – seule ou avec l’armée – pour “stopper le développement de tous les groupes armés, les neutraliser et les désarmer”. L’Afrique du Sud, la Tanzanie et le Malawi doivent fournir des troupes à la brigade, qui comptera en tout 3.069 hommes. Le M23 a déclaré qu’il s’accorderait “le droit de riposter” en cas d’attaque de la brigade d’intervention. Il a par ailleurs écrit aux parlements d’Afrique du Sud et de Tanzanie afin qu’ils poussent leur gouvernement à annuler l’envoi de soldats dans l’Est congolais.
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