Le numéro deux mondial de la bière, SABMiller, a rejeté mercredi 7 octobre une nouvelle offre de rachat de plus de 90 milliards d’euros présentée par son rival, le numéro un Anheuser-Busch InBev (AB InBev), visant à créer un mastodonte du secteur. Mais la partie n’est peut-être pas terminée.
Ce serait un très beau mariage. Ce serait même le mariage du siècle. Le numéro un mondial de la bière qui mettrait la main sur son challenger direct. Le prétendant, c’est le groupe belgo-brésilien AB InBev, propriétaire entre autres de la marque belge Stella Artois, de l’Américaine Budweiser ou de la Mexicaine Corona.
Le groupe convoité, c’est le Britannique d’origine sud-africaine SABMiller, qui distribue la Néérlandaise Grolsch, l’Américaine Miller, ou l’Italienne Peroni. SABMiller est particulièrement implanté dans les pays émergents. Connu en Europe également pour la bière tchèque Pilsner Urquell, SABMiller est un géant des pays émergents. Originaire d’Afrique du Sud où le groupe est né il y a 120 ans, SABMiller réalise notamment 28% de son chiffre d’affaires en Afrique.
L’unité des actionnaires de SABMiller se fissure
L’alliance des deux donnerait un géant véritablement mondial avec un chiffre d’affaires total de près de 60 milliards d’euros.
Pour convaincre son dauphin, AB InBev a fait une offre qu’il a relevée deux fois depuis la mi-septembre pour arriver à plus de 90 milliards d’euros. Pour l’instant, c’est encore non. Le président du brasseur, Jan du Plessis, a estimé que AB InBev sous-évaluait « très substantiellement » son entreprise qu’il qualifie de « joyau de la couronne de l’industrie brassicole mondiale »