DANS ma dernière lettre, je rappelais que l’hydroxychloroquine est un des médicaments les plus sûrs qui existent. Je disais que, très bizarrement, les médias et les autorités de santé ont essayé de nous inquiéter sur la « dangerosité » de cette molécule. Pour le Pr Raoult, c’était du « délire », et même, « l’histoire la plus fantasque qu’il ait entendue en médecine de sa vie ». Récemment, on est encore monté d’un cran dans ce délire, avec l’étude publiée dans le Lancet. Cette « étude » annonçait que l’hydroxychloroquine provoquerait 30 % des morts en plus !
Tout de suite, je vous ai dit que c’était une étude « poubelle », « truquée » pour une raison bien simple : des essais cliniques randomisés comportant des milliers de patients sont réalisés en ce moment même en France (Discovery), en Grande-Bretagne (Recovery), en Europe (Solidarity) et au Canada. Toutes ces études sont d’une qualité infiniment plus grande que celle du Lancet, car ce sont de vrais essais cliniques, avec de vrais malades (et non pas un « traitement statistique »).
Or, aucune de ces études sérieuses n’a observé la « surmortalité » avec l’hydroxychloroquine, sans quoi ils auraient arrêté l’essai depuis longtemps.
Un bidonnage
Bref, il était évident, dès le départ, que cette étude de Lancet ne valait rien. Mais plus on avance, plus on découvre l’ampleur du « bidonnage ». Dans cette étude de Lancet, le nombre de morts australiens du Covid-19 était juste délirant, impossible. Une « erreur », ont fini par avouer les auteurs, qui avaient classé un hôpital asiatique comme « australien » ! Autre bizarrerie statistique : l’étude trouve qu’il y a exactement autant de fumeurs ayant le Covid-19 en Asie, aux États-Unis ou en Europe, ce qui est totalement invraisemblable ! Pire : des hôpitaux du monde entier se demandent comment les auteurs de l’étude ont pu se procurer des chiffres sur leurs propres patients, alors qu’ils ne les ont communiqués à personne !
Tout cela est tellement étrange que le Pr Raoult s’est demandé publiquement si ces chiffres n’ont pas été inventés, purement et simplement ! Philippe Froguel, professeur au CHU de Lille et à l’Imperial College de Londres, a dit tout haut ce que pensent tout bas les scientifiques sérieux : « Je ne suis pas pro-Raoult mais l’étude publiée par The Lancet, c’est une merde. » Il reste cependant quelque chose à élucider qui paraît étrange : pourquoi un journal aussi prestigieux que le Lancet a-t-elle accepté de publier une étude aussi manifestement bidonnée ? Pourquoi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’est-elle précipitée pour suspendre les essais sur l’hydroxychloroquine, alors qu’on savait dès le départ que les conclusions du Lancet sur le danger de ce médicament étaient fausses ?
Pourquoi Olivier Véran, le ministre français de la Santé, en a-t-il profité pour interdire l’hydroxychloroquine aux malades ?
La raison est effrayante : tout est fait pour empêcher de prouver l’efficacité de ce vieux médicament. On veut « tuer la chloroquine », a déclaré le Pr Froguel, qui n’est pourtant pas du tout un défenseur de ce médicament. Ce « meurtre » est bien expliqué par le Dr McDonald, qui dirige une étude clinique au Canada : « La publication des résultats du Lancet est problématique pour les essais cliniques randomisés et à double insu dont la méthodologie est meilleure, car, d’une part, plusieurs de ces essais vont probablement s’arrêter, et d’autre part, ils auront désormais plus de mal à recruter des patients, alors que, pourtant, ils allaient fournir des résultats beaucoup plus fiables. »
Même diagnostic pour Dr Luanne Metz, la coordinatrice d’une autre étude clinique appelée « Hope Covid-19 » : « L’étude du Lancet risque de changer la perception qu’auront les patients de ce médicament. Si les patients croient qu’il est dangereux, ils auront peur de participer à notre étude et nous aurons du mal à recruter de nouveaux participants. Il sera ainsi assez difficile de poursuivre l’étude ».
Torpiller les essais
En clair, l’étude du Lancet a atteint son objectif : torpiller les essais cliniques en cours ! C’est d’autant plus regrettable car certaines études, comme Hope Covid-19, avaient l’immense mérite de tester l’hydroxychloroquine au tout début de la maladie, comme le recommande le Pr Raoult ! À Montpellier, l’étude Covidoc était la seule en France à tester le protocole Raoult dans son intégralité : l’hydroxychloroquine et l’azithromycine, en début de maladie. Mais c’est fini, on n’en connaîtra jamais les résultats !
Voici ce que vient de déclarer Jacques Reynes, le patron du service des maladies infectieuses du CHU de Montpellier : « Lundi 25 mai, j’ai reçu un mail de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), et j’ai suspendu immédiatement les essais. Si on en reste là, on n’aura pas de réponse sur l’intérêt du traitement. L’étude du Lancet est un ‘assassinat’ en règle. »
C’est tout simplement terrible, scandaleux. Maintenant, j’en arrive à la partie la plus importante de cette lettre. Je demande toute votre attention car ce que je vais vous révéler, va bien au-delà de la question de la chloroquine et du Covid-19.
Parmi les responsables de cet « assassinat », il y a l’industrie pharmaceutique. Je vous ai déjà parlé des conflits d’intérêts et de l’influence des laboratoires comme Gilead ou Abbvie. L’influence de Big Pharma est énorme, délétère… mais elle n’explique pas tout.
Il y a aussi beaucoup de scientifiques sans liens d’intérêts directs qui ont participé à ce « délire » contre l’hydroxychlorquine. Alors pourquoi ? Comment est-ce possible ? La raison est que derrière la crise actuelle, il y a un modèle économique totalement perverti. Et là encore, c’est le Pr Raoult qui l’explique le mieux. Prenez l’affaire du virus Zika, racontée par le Pr Raoult dans son récent livre, « Épidémies : vrais dangers et fausses alertes ». Le Zika est un virus qui peut causer de graves malformations du fœtus, lorsqu’il infecte les femmes enceintes.
Or, comme l’explique le Pr Raoult, il pourrait exister une solution simple et peu coûteuse : « J’ai suggéré à Didier Musso de tester un antibiotique dont on sait qu’il fonctionne souvent sur les virus ARN : l’azithromycine, un médicament banal, que l’on donne fréquemment aux enfants et aux femmes enceintes. Ce médicament marche parfaitement sur le virus Zika, d’ailleurs une autre équipe a publié sur un modèle expérimental l’efficacité de ce même traitement. »
Et de poursuivre : « Mais Didier Musso, qui est pourtant l’homme le plus connu dans tout le domaine du Zika, m’a expliqué que ce travail que nous avions réalisé en commun, a été le plus difficile à faire publier parmi tous ceux qu’il avait proposés jusqu’alors. » Donc, un chercheur reconnu internationalement aurait trouvé une solution efficace et sans risque contre le virus Zika… et il a eu les pires difficultés à la faire connaître.
Comment est-ce possible ? Voici la raison de fond, donnée par le Pr Raoult : « Trouver une solution simple, avec un médicament ancien pour un problème nouveau, est quelque chose qui est difficilement envisageable dans nos sociétés. Pour le Zika, l’azithromycine est un médicament extrêmement prometteur chez les femmes enceintes. » Et d’ajouter : « Mais non, il fallait du nouveau, et dès l’alerte lancée sur le virus Zika, des sommes pour trouver de nouveaux traitements étaient distribuées par millions. Et si un chercheur rusé publiait tout ça, expliquant que c’était inutile, que ces millions ne serviraient pas directement à ça et qu’il suffisait d’employer un médicament générique, cela mettrait en l’air des décisions politiques importantes et des financements majeurs, et donc irait totalement à contre-courant. »