La crainte de la propagation du virus d’Ebola qui sévit actuellement en Afrique de l’Ouest est mondiale. En RDC, le gouvernement prend quelques précautions pour prévenir l’épidémie. Le ministre de la Santé publique a confié la charge de diagnostiquer ce virus à l’Institut national des recherches biomédicales (INRB). C’est ce qu’a indiqué, jeudi 31 juillet à Kinshasa, le ministre de la Santé, Félix Kabange, à l’issue d’une réunion de crise avec différents partenaires du secteur de la santé. L’INRB, a-t-il annoncé, a réinstallé ses équipements pour procéder aux premières analyses en cas d’échantillons suspects du virus d’Ebola à Kinshasa. Et, il ne doute nullement de ses capacités. «Actuellement, l’INRB a la capacité de faire les premières analyses. Les réactifs sont là et le matériel a été repositionné à cet effet», a-t-il affirmé. Il a rassuré que jusque-là, aucun cas n’a, cependant, été déclaré en RDC. Et de poursuivre que le pays est « en mesure de prendre en charge des cas suspects et de riposter contre la maladie ».
La RDC est en mesure de prendre en charge des cas suspects et de riposter contre la maladie.
Ministre de la Santé
L’INRB ne procède qu’aux premières analyses. Les échantillons sont ensuite envoyés en Afrique du Sud ou à Franceville, au Gabon, pour des analyses plus poussées, selon la même source. Pour être aussi en mesure de procéder à ces analyses en dehors de la capitale congolaise, le ministre a annoncé la commande d’un laboratoire mobile de diagnostic par le gouvernement. «Ce laboratoire mobile se justifie par le fait que ce n’est pas nécessairement à Kinshasa qu’on aura l’épidémie. Elle peut survenir ailleurs et nous pourrons à ce moment là redéployer le laboratoire pour le diagnostic», a-t-il déclaré. Les équipements d’analyse de la fièvre hémorragique d’Ebola avaient été retirés du laboratoire de l’INRB à la fin de l’épidémie de 2012.
Le ministre et les différents partenaires du secteur de la santé ont arrêté, au cours d’une réunion de crise tenue à Kinshasa le 31 juillet, des mesures préventives contre cette maladie qui fait de ravage et de nombreuses victimes en Afrique de l’Ouest. Parmi ces mesures, la sensibilisation des voyageurs en partance pour cette région, le renforcement de la surveillance épidémiologique et la formation de tous les agents aux frontières.