Le gouvernement démissionnaire, réfugié à l’est du pays, a déclaré avoir perdu la maîtrise de la plupart des ministères et des autres institutions. Tripoli est sous le contrôle des milices rivales qui s’y affrontent depuis des semaines. La situation générale, dans le pays, est chaotique. La semaine dernière, le premier ministre de transition, Abdallah al-Theni, a présenté sa démission devant le Parlement, délocalisé à Tobrouk. Après plus d’un mois d’affrontements en plein cœur de la capitale, les milices de la ville de Zenten, qui contrôlaient l’aéroport depuis la chute de Kadhafi en 2011, en ont été chassées par les coalitions rivales de la ville de Misrata. Elles sont qualifiées d’islamistes pour être proches de la branche libyenne des Frères musulmans. La Libye se retrouve avec deux Parlements rivaux. Ces milices ont, cependant, un agenda très différent de celui des jihadistes de Benghazi, même s’ils ont un ennemi commun: le général Khalifa Haftar. Depuis quelques jours, Washington accuse les Emirat arabes unis et l’Egypte d’avoir mené des raids aériens à Tripoli contre les islamistes.